Si vous être trop impatient pour attendre le retour (éventuel) des Nordiques à Québec, vous avez l'option de vous réfugier dans le monde virtuel pour mettre sur pied votre propre équipe. C'est ce que permet de faire Websimhockey, un simulateur de hockey en ligne confectionné par des gens de Québec.

Sorte de "Facebook pour le hockey", comme l'illustre Éric Bergeron, l'un des quatre associés du projet, Websimhockey donne l'occasion aux gérants d'estrade de se rompre au travail de directeur général d'une équipe. C'est donc dire que contrairement aux jeux de hockey sur consoles, on ne manie pas la rondelle. "On ne joue pas au hockey, on gère", résume M. Bergeron, assisté dans son travail par les frères et cofondateurs Alain et Guillaume Quirion, et par Normand Barrette, responsable du développement Web.

Tel un vrai "dg", le participant doit faire des choix lors du repêchage, effectuer des transactions et signer des joueurs autonomes, tout en tenant compte d'un budget limité, lui-même influencé par mille et un facteurs, des places de stationnement aux ventes de hot-dogs.

"Ce genre de simulateur existait avant, mais seulement sur des logiciels payants qui sont maintenant discontinués", explique Éric Bergeron. Les concepteurs de Websimhockey en ont donc fait une version plus accessible et plus simple en l'installant dans Internet. La participation, elle, n'est que de quelques dollars par saison.

Fait rare pour un jeu virtuel de sport, le site Web a été conçu exclusivement en français. Les concepteurs planchent cependant sur une version anglaise, histoire d'ouvrir le simulateur à l'ensemble du continent.

Réalisme

Pour se démarquer davantage, les concepteurs ont voulu rendre le simulateur le plus réaliste possible. "On utilise des algorithmes très précis, indique l'associé. Ça permet de créer des momentum lors des mises en jeu, d'influencer les risques de blessure d'un joueur, de déterminer les probabilités qu'il lance, qu'il dégage ou qu'il passe et, finalement, qu'il compte. Finalement, les statistiques des joueurs se rapprochent beaucoup de celles de la LNH."

Ainsi, même si l'on ne voit aucun match se disputer - le "président" de la ligue ne fait que cliquer sur un lien pour obtenir instantanément les résultats des matchs du jour - , le "dg" peut influencer la donne en investissant plus ou moins dans une infirmerie ou dans une salle d'entraînement, ou bien en jouant sur la fréquence des séances d'entraînement.

La Coupe aux Nordiques

Avant de passer à l'action, les futurs directeurs généraux doivent trouver 23 complices afin de former une ligue de 24 équipes. Ensuite, il faut choisir la ville nord-américaine dans laquelle sera implantée son équipe et le nom de cette dernière. Le nom des Nordiques ou du National de Québec semble d'ailleurs remporter un certain succès chez les "dg".

"Québec fait partie de chacune des 12 ligues qui jouent en ce moment, relate M. Bergeron. Les "Nordiques" ont même gagné la Coupe Websimhockey dans une ligue l'année dernière!"

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