Internet haute vitesse. Des Bromontois en rêvent. Actuellement, 10 % de la population n'a toujours pas accès à cette technologie. Pour les brancher, la facture s'élève à 2M $ et le conseil municipal juge le scénario trop coûteux.

Régulièrement, des citoyens profitent des séances du conseil pour décrier l'absence de la haute vitesse dans leur secteur.

Cuex-ci habitent pour la plupart en zone agricole ou dans un quartier résidentiel retiré du milieu urbain. Des citoyens des chemins Belval et Perreault, de la rue Racine ainsi que du développement Val-des-Irlandais sont notamment touchés.

Le conseil municipal tente depuis plusieurs années de s'entendre avec Vidéotron pour l'installation de la haute vitesse. Les élus croyaient bien avoir dénoué l'impasse en 2002. "Mais la grève chez Vidéotron a fait avorter les négociations", se rappelle la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan. Les discussions avec Vidéotron n'ont repris que quelques années plus tard.

À ce moment, Vidéotron a demandé d'obtenir des chiffres concernant les unités d'habitation qui devaient être bâties sur une période de cinq ans. Les projections ont été faites par l'ancien directeur de l'aménagement du territoire, Nicolas Rousseau. "M. Rousseau a pris en considération le nombre d'unités d'habitation dont il avait eu vent", mentionne Mme Quinlan.

À la lumière de ces projections, Vidéotron a accepté d'installer la haute vitesse à la condition que la Ville investisse 200 000 $. Le conseil jugeait la proposition raisonnable.

Avant d'amorcer le chantier, Vidéotron a demandé plus de garanties que des projections. "Ils nous ont demandé où étaient nos projets de développement domiciliaire et quand ils seraient prêts", résume Mme Quinlan.

Les projections étaient trop optimistes. Vidéotron a refait une proposition. Cette fois-ci, le fournisseur de câble exigeait que la Ville injecte 2M $. "Je crois que même les citoyens qui ne sont pas branchés réalisent que c'est un fardeau fiscal important", soutient Pauline Quinlan.

La Ville n'a pas encore lancé la serviette pour de bon. Prochainement, le conseil municipal rencontrera un fournisseur d'internet haute-vitesse par satellite ou micro-ondes. "Ces technologies fonctionnent s'il n'y a pas trop d'arbres, détaille la mairesse. C'est sûr que ce n'est pas aussi viable qu'avec Vidéotron, mais c'est une piste que nous allons regarder."

Le conseil municipal envisage inviter les citoyens non branchés à cette réunion avec le fournisseur.

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