À l'ère du web, le défunt roi de la pop est vite devenu le roi du spam. Depuis une semaine, les virus informatiques et autres arnaques du web utilisant le nom de Michael Jackson pour se propager pullulent sur la Toile.

Dans les heures qui ont suivi la mort du chanteur, un premier courriel malicieux prétendant provenir de CNN et attirant les internautes vers un faux site d'information bourré de logiciels informatiques malveillants a été remarqué par les firmes de sécurité informatique.

Depuis le 1er juillet, un second courriel malicieux se propage comme la peste dans les boîtes de courriel et donne du fil à retordre aux logiciels antivirus. Son auteur, qui prétend écrire depuis l'adresse sarah@michaeljackson.com, promet en pièce jointe des photos et une «chanson secrète» de la défunte star. Or, en cliquant sur le fichier, les internautes imprudents activent plutôt un virus qui se répand non seulement par courriel, mais aussi par clé de mémoire USB.

«Les spammeurs sont, par nature, très opportunistes», note David Cowings, spécialiste de la sécurité informatique de la firme Symantec. «Depuis toujours, dès qu'un événement d'envergure se produit et accapare l'attention des médias, les spammeurs s'empressent de l'utiliser pour piéger les internautes. Mais quand l'actualité touche une vedette, les chances que les internautes cliquent sur les liens sont plus fortes», ajoute-t-il.

Selon M. Cowings, les virus disséminés par les spammeurs qui abusent du nom de Michael Jackson ne sont pas particulièrement dangereux pour les ordinateurs, mais ont tendance à se propager rapidement. «Vous pourriez facilement recevoir un de ces vers informatiques d'un ami ou d'une connaissance qui ne sait même pas qu'elle est infectée», précise le spécialiste.

Ce n'est pas la première fois que le nom de Michael Jackson est utilisé à mauvais escient comme vecteur pour des virus et des logiciels malveillants. En 2004, un courriel proposant un lien vers un film maison prétendument incriminant montrant la star avec un jeune garçon avait largement circulé. Dans les faits, le lien menait directement vers un cheval de Troie.