À l'instar de la chanteuse Britney Spears et du président américain Barack Obama, la police d'Ottawa songe à utiliser le populaire site Internet de messages rapides Twitter pour envoyer des alertes à la population.

Il s'agit d'une des 11 recommandations formulées par un consultant indépendant embauché par le service de police, à la suite des manifestations pro-Tamouls qui se sont déroulées en avril dernier sur la colline du Parlement. La police avait été critiquée pour son manque de communication avec les médias et le public dans les premières heures des protestations.

Dans un rapport qui sera déposé à cet effet, lundi soir, à la Commission des services policiers d'Ottawa (CSPO), le chef Vernon White, se montre ouvert à l'idée d'utiliser ce site de miniblogues.

Selon le consultant Derek Johnston de la firme Face Value Communications, dont les services ont été retenus par le CSPO, le site Twitter permettrait à la police d'informer plus rapidement le public en situations d'urgence. Il ajoute que ces informations pourraient, par exemple, être mises en ligne par quartier ou par secteur pour renseigner de façon plus précise les résidants.

«Le service de police d'Ottawa et la Ville d'Ottawa devraient explorer les médias populaires, tel que Twitter, comme moyen de faire des mises à jour auprès du public», écrit-il.

Informer rapidement

«Les messages sur Twitter pourraient informer brièvement et rapidement et ce, au moment opportun, le public sur les bouchons de circulation, les détours à emprunter et les crimes majeurs,etc. Enfin, Twitter pourrait être utilisé par plusieurs services d'urgence lors de grands feux, lors d'alertes touchant à la santé, lors d'avertissements en cas d'inondation, lors des pannes de courant et des tempêtes ou autres», ajoute-t-il.

Le chef White accepte cette recommandation et précise, dans le rapport, qu'un projet incluant Twitter est actuellement à l'étude. «Le personnel et le service de police travailleront avec la Ville pour étudier ces options et pour mettre en oeuvre les nouvelles technologies disponibles pouvant nous permettre de distribuer massivement l'information dans de telles situations», écrit-il.

Le conseiller municipal et président de la Commission des services policiers, Eli El-Chantiry, appuie aussi l'initiative. L'étude du consultant a d'ailleurs été réalisée à sa demande. Ce dernier avait critiqué le service de police pour son manque de communication avec les médias et le public lors du premier jour des manifestations pro-Tamouls à Ottawa.