L'évolution rapide du web a engendré de nombreux défis pour les intervenants qui tentent de faciliter la vie aux non-voyants et aux sourds. Le centre de réadaptation Lucie-Bruneau propose désormais un site internet adapté aux personnes handicapées, afin de diminuer le nombre d'obstacles qui nuisent à leur navigation sur le web.

Annoncées dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées (SQPH), ces modifications intègrent des outils pour faciliter l'accessibilité, comme un sélecteur de palettes de couleurs à contraste élevé ou encore des descriptions alternatives indiquant le contenu de chaque image. Pour les gens avec des problèmes de motricité, il est également possible de naviguer partout sur le site avec l'aide du clavier, sans devoir utiliser la souris.

En combinant les standards intégrés sur le site et les différents outils utilisés par les personnes handicapées, tous peuvent désormais utiliser un moteur de recherche basé sur une intelligence artificielle. «La recherche est accessible à tous, incluant les personnes qui souffrent d'une déficience visuelle ou auditive. C'est l'équivalent de la rampe d'accès pour les handicapés physique», explique Vincent Francois, vice-président du programme Accessibilité web.

Peu de sites utilisent présentement ces standards d'accessibilités, dictés par l'organisme W3C (World Wide Web Consortium), mais M. Francois espère que de plus en plus d'organismes modifieront leur site web. «Selon nos récents sondages, seulement 15% des sites au Québec sont passablement accessibles aux personnes handicapées. Mais on en parle de plus en plus alors on espère qu'il y aura un effet boule de neige.»

De son côté, le directeur général du centre Lucie-Bruneau, Alain Lefebvre, souhaite pouvoir inspirer d'autres organismes. «En 2002, la première version du site répondait aux standards qui avaient été établis en 1999, mais ces standards se sont améliorés en 2008 et nous aussi. Nous sommes à l'avant-garde et nous voulons servir d'élément démonstrateur pour les autres.»