Le groupe d'électricité EDF a été entendu jeudi par un juge français, sous le statut de témoin assisté, à mi-chemin entre simple témoin et inculpé, dans l'enquête sur un espionnage informatique au préjudice de l'organisation antinucléaire Greenpeace.

«EDF a été entendu aujourd'hui, en qualité de témoin assisté, par le juge d'instruction», a déclaré à l'AFP l'avocat d'EDF Me Alexis Gublin.

«L'entreprise souhaitait être entendue et rappelle être déterminée à apporter tout son concours à la justice», a-t-il ajouté.

Selon une source proche du dossier, c'est le PDG du groupe, Pierre Gadonneix, qui a représenté EDF devant le juge d'instruction Thomas Cassuto.

L'audition a duré environ deux heures, a précisé cette source.

Dans cette affaire, un haut responsable de la sécurité du groupe, Pierre François, a déjà été inculpé pour «complicité d'intrusion informatique», tandis que son supérieur hiérarchique, Pierre Durieux, a été placé sous le statut de témoin assisté.

Les deux responsables avaient été suspendus de leurs fonctions par EDF le 10 avril.

Trois autres personnes sont inculpées, pour «intrusion informatique» ou «complicité», dont un informaticien-hacker et le patron d'une société privée de renseignement, Kargus Consultant.

Ce dernier, Thierry Lorho, avait indiqué fin avril dans une interview que sa société avait espionné «sur ordre d'EDF» le système informatique de l'association Greenpeace France.

Le groupe d'électricité français, un des principaux exploitants de nucléaire dans le monde, s'est jusqu'à présent défendu d'avoir commandité un tel espionnage de Greenpeace.

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