En travaux pendant trois semaines après avoir été submergée de clics à son lancement, la bibliothèque européenne en ligne Europeana a rouvert ses portes mardi, même si sa consultation reste limitée aux heures de pointe.

«Europeana fonctionne à nouveau», et la capacité des serveurs du site www.europeana.eu ont été «quadruplés», a annoncé mardi un porte-parole de la Commission européenne, Martin Selmayr.

Il a cependant reconnu que le système informatique était toujours en phase de test afin de permettre d'«ajouter de la capacité» en cas d'afflux soudain de demandes.

Du coup, selon un message d'avertissement qui figurait mardi sur la page d'accueil du site, «le nombre d'utilisateurs reste limité aux heures de pointe» et «l'utilisation peut ne pas être optimale».

La Commission espère que cette phase de test sera terminée en février, ce qui permettrait «d'ajouter du contenu culturel à Europeana pour la rendre encore plus intéressante».

Europeana avait dû fermer le 20 novembre, ses serveurs n'étant pas assez puissants pour répondre à l'assaut de visiteurs - quelque 10 millions de clics par heure avaient alors été enregistrés sur le site.

Les administrateurs du système avaient alors promis une réouverture pour «mi-décembre», avec «une base plus robuste», avant de reporter une nouvelle fois cette date.

Europeana constitue la réponse de l'UE au projet de numérisation de livres de l'américain Google. Elle permet d'accéder aux versions numérisées de plus de deux millions de livres, manuscrits, peintures, cartes, photos, documents audiovisuels...

La bibliothèque est censée monter en puissance, avec l'objectif d'atteindre au moins 10 millions d'oeuvres en 2010.