Le titre du groupe internet Yahoo! bondissait en Bourse mardi à la mi-journée, après des informations de presse indiquant que l'ancien patron du portail AOL Jonathan Miller chercherait à le racheter.

Le titre Yahoo! atteignait  11,64$ US vers 13h30 , en hausse de 8,48% par rapport au cours de clôture de lundi. Sa hausse a un moment dépassé 13%.

Selon l'édition en ligne du quotidien économique Wall Street Journal, M. Miller, qui dirigea AOL de 2002 à 2006, serait depuis plusieurs mois à la recherche de partenaires pour racheter tout ou partie de Yahoo!, très attaqué en Bourse depuis son refus d'une offre de rachat de Microsoft en début d'année.

Citant des «personnes au courant du dossier», le quotidien affirme que M. Miller, désormais associé dans un fonds d'investissement spécialisé dans le numérique et la communication, Velocity Interactive Group, envisagerait de proposer 20 à 22 dollars par action Yahoo!. Cette offre valoriserait l'ensemble de la société entre 28 et 30 milliards de dollars.

Une éventuelle participation de Microsoft à la transaction n'est «pas claire», selon le quotidien des milieux d'affaires, qui souligne en tout état de cause qu'il pourrait être difficile de réaliser une telle opération vu les difficultés pour lever des fonds sur les marchés.

Lundi, Microsoft s'était refusé à commenter une information du Sunday Times britannique indiquant qu'il envisageait de racheter pour 20 milliards de dollars la seule activité moteur de recherche de Yahoo!.

Après avoir en vain proposé en février 44 milliards de dollars pour acheter la totalité de Yahoo!, Microsoft avait offert un peu après, sans plus de succès, 9 milliards pour la seule activité moteur de recherche, qui l'intéresse car il cherche à se développer sur le marché de la publicité sur internet.

Yahoo! avait annoncé le 17 novembre que son PDG (et cofondateur) Jerry Yang, considéré comme le principal responsable du rejet de l'offre de Microsoft en février, quitterait son poste dès que le conseil d'administration lui aura trouvé un successeur.