Le fondateur du site de socialisation Facebook Mark Zuckerberg préfère faire croître sa société plutôt que d'engranger des bénéfices.

«La croissance est vraiment quelque chose de stratégique et d'important pour nous», a dit M. Zuckerberg, intervenant lors d'une conférence sur l'internet à San Francisco la semaine dernière.

«Prenez la France, par exemple, ce qui s'y passe est vraiment formidable», a-t-il ajouté, se félicitant du développement de son site dans 20 langues.

Facebook compte désormais près de 125 millions d'utilisateurs, plus du double du chiffre du début de l'année.

M. Zuckerberg a précisé qu'il ne ressentait «aucune pression» pour justifier les 240 millions de dollars payés l'an dernier par Microsoft pour acquérir 1,6% des parts de la société. Cet achat valorisait Facebook à 15 milliards de dollars.

«Cet achat était mieux qu'un investissement, c'est un partenariat» pour Microsoft, qui gère les recherches internet et propose des annonces publicitaires ciblées sur le site, a estimé M. Zuckerberg.

«Nous allons juste faire de notre mieux pour que les gens nous utilisent à travers le monde. Au jour le jour, on ne pense pas à justifier une évaluation à 15 milliards de dollars», a-t-il ajouté.

Le jeune entrepreneur de 24 ans a souligné qu'il n'envisageait pas d'entrée en Bourse, surtout dans les conditions actuelles du marché.

M. Zuckerberg a indiqué que son chiffre d'affaires annuel se comptait en «centaines de millions de dollars».

Le site n'a jamais rendu publics ses grandes données financières depuis son lancement en février 2004.

Il assuré qu'il n'y avait aucun gel des embauches, et que Facebook, qui compte 700 employés, renforçait sa force de vente publicitaire. L'entreprise recherche aussi toujours des ingénieurs et des commerciaux.