Après Müvmédia, voici, sur le Web, D'Est en Ouest, ou comment se conjugue la francophonie canadienne à travers une série de capsules réalisées par Eza Paventi, une passionnée des projets sortant des sentiers battus.

Depuis la fin de l'été, en cliquant sur www.destenouest.tv5.ca, on peut regarder les mini reportages d'environ deux minutes de celle qui nous avait déjà donné, il y a quelque temps, l'intéressant Wapikoni Mobile, un projet de courts reportages réalisés par de jeunes autochtones.

Cette fois-ci, à l'initiative des productions Trinôme, Eza Paventi, son studio mobile d'une main et son caméraman de l'autre, sillonnera pendant 90 jours les communautés francophones du Québec et du Canada afin d'envoyer quotidiennement de véritables «cartes postales vidéo». Et à compter de janvier, dans la foulée des dizaines et des dizaines de capsules ludiques et touristiques acheminées sur le Web, TV5 diffusera une série de 13 documentaires de 30 minutes réalisés à partir des sujets proposés par la cinéaste. L'émission sera animée par Thai Hoa Le.

 

Roulet, monter et tourner

Mais pour l'heure, l'une des fondatrices du mouvement Kino est quotidiennement en pleine exploration et production. «Je traverse le pays dans une petite Ford Focus pour aller voir le quotidien des gens.» On aura compris que ce ne sont pas les chutes du Niagara qui l'intéressent ! C'est plutôt la vie du pêcheur de homards ou de cet homme qui a construit une tour pour observer et nourrir les ours en Acadie qui la branchent.

De passage en Ontario au cours des derniers jours, lorsque jointe à Sudbury, elle était en train de concocter un sujet sur l'ouverture de la première librairie francophone dans cette ville minière.

Une fois le sujet trouvé, avec l'aide, en alternance, de Mathieu Vachon et Henry Bernadet, ses deux caméramans attitrés, il s'agit pour l'ex-collaboratrice à Des kiwis et des hommes et à Ça se branche où ? de filmer, monter et envoyer le tout sur le Web, en général la même journée.

Participer à l'aventure

Dans ce périple un peu insensé - «Je pense que je suis un peu folle de me retrouver dans des projets qui me demandent tellement d'énergie !» - l'aide du public est appréciable pour trouver les différents sujets pour ses topos.

En allant dans le site, on peut proposer des sujets ou passer des commentaires sur ce qui a déjà été fait.

Pour le moment, une vingtaine de cartes postales ont été mises en ligne, dont la moitié provient de suggestions du public.

Patrimoine canadien est l'un des partenaires dans cette nouvelle aventure web-télé. Eza Paventi se considère néanmoins totalement libre dans le choix de ses sujets.

«Le projet, je le vois comme une espèce de mosaïque, un regard d'ensemble» sur la francophonie canadienne.