L'eurodéputé conservateur britannique Malcom Harbour a récusé lundi les accusations de groupes de pression selon lesquelles il voudrait «soviétiser» l'internet au détour de l'examen d'un paquet de mesures sur les télécoms par les eurodéputés.

Lundi soir, la commission du Marché intérieur du Parlement européen a adopté des amendements au rapport de M. Harbour sur les services de communications électroniques, qui prévoient entre autres d'obliger les fournisseurs d'accès àl'internet à informer leurs clients des conséquences et du caractère illicite de certaines activités comme le piratage.

Le collectif de citoyens «La quadrature du Net» avait critiqué la semaine dernière ce texte en affirmant qu'il attaquait «la neutralité du net», comme d'autres textes du «Paquet télécoms» qui sera soumis en septembre à l'approbation de l'ensemble des députés du Parlement européen.

«On m'accuse de soviétiser l'internet. C'est outrageant. Le texte n'a pas pour objet de faire respecter le droit de propriété intellectuelle, mais d'informer le consommateur, dans l'intérêt de sa sécurité et de sa protection», a expliqué à l'AFP M. Harbour après le vote.

«On m'accuse d'aller dans le sens de la "riposte graduée" du gouvernement français sur la lutte contre le piratage surl'internet, c'est une attitude totalement improductive», a-t-il ajouté.

Le gouvernement français prépare un projet de loi destiné à dissuader les internautes de télécharger illégalement des oeuvres, qui prévoit une «riposte graduée» en leur envoyant d'abord des avertissements avant de suspendre ensuite provisoirement leur abonnement à l'internet.