Une «révolution», une «vague inéluctable», un «virage en épingle» : le président et chef de la direction de Quebecor n'est pas à court d'images quand il parle du Web 2.0.

Pierre Karl Péladeau s'adressait ce midi à une foule on ne peut plus techno, réunie à Montréal dans le cadre de la conférence Webcom 2008, qui s'intéresse aux nouvelles technologies du Web.

Pour le patron de Quebecor, les changements qui s'effectuent sur le Web ces dernières années ont des airs de déjà vu.

«La situation n'est pas très différente de l'émergence d'Internet au Québec, à la fin des années 90», dit Pierre Karl Péladeau.

Il affirme qu'à cette époque, plusieurs trouvaient l'intérêt de Quebecor pour le Web «fantaisiste».

«Avec la nouvelle révolution du Web 2.0, c'est le même combat. Cette vague est inéluctable», dit-il.

«Le pouvoir infini de l'usager»

Tandis qu'il y a quelques années encore, les entreprises technologiques se battaient sur le front des logiciels et du matériel, Pierre-Karl Péladeau affirme que ce sont les services en ligne et les communautés en réseau qu'il faut maintenant surveiller.

Il croit que les grands gagnants du Web 2.0 seront ceux qui donneront aux internautes l'occasion de participer à cette «révolution». Pierre Karl Péladeau assure que Quebecor sera de la partie. «C'est le pouvoir infini de l'usager», dit-il.

À ce titre, il avise ceux qui «s'en inquiètent» : Quebecor ne travaille pas en vase clos.

«Notre stratégie n'est pas propriétaire, mais ouverte», dit Pierre Karl Péladeau, avant d'intégrer à son discours les mots «open source», «API» et «Open ID», concepts chéris du Web 2.0. Il assure que le code source des différentes applications de Quebecor sera disponible pour les internautes.

Pierre Karl Péladeau embrasse le Web 2.0, oui, mais pas au point de se mettre à bloguer! Le patron de Quebecor admet toutefois y avoir songé il y a quelques années.

«Mais pour que ce soit bon, un blogue nécessite une forte implication, il faut être très présent. C'est trop exigeant en ce qui me concerne. J'aimerais le faire, mais avec la famille, les enfants, les loisirs, j'y ai renoncé.»