Le latin, langue «morte» restée la langue officielle de l'Eglise catholique, a fait une entrée remarquée vendredi sur le site internet du Vatican où il cohabite désormais avec les langues «modernes» que sont l'italien, l'anglais, le français, l'espagnol, l'allemand et le portugais.

La nouvelle section du site www.vatican.va intitulée «sancta sedes latine» («Saint-Siège en latin») se contente pour l'instant de proposer des documents de fond.

On y trouve la Bible («Biblia Sacra»), le catéchisme de l'Eglise catholique («catechismus catholicae ecclesiae»), le code de droit canon («codex iuris canonici»), les textes adoptés par le concile Vatican II («concilium vaticanum II») ou encore certains discours des papes («summi pontifices») de Jean XXIII à Benoît XVI.

En revanche, il n'existe pas de rubrique en latin destinée à la presse: les communiqués du Vatican seront donc toujours publiés en italien, voire en anglais ou en français, au grand soulagement des journalistes accrédités dont bien peu connaissent la langue de Cicéron et de Saint Augustin.

Le 26 juin 2007, la distribution en salle de presse du Vatican d'un «motu proprio» (décret) en latin par lequel Benoît XVI modifiait les règles d'élection de son successeur avait ainsi jeté une certaine confusion avant que le service de presse ne diffuse rapidement la traduction italienne et les explications adéquates.

Le Saint-Siège insiste régulièrement pour la remise en usage du latin, tombé en désuétude, en particulier dans la formation des prêtres. Benoît XVI, très attaché au latin, a inauguré son pontificat le 20 avril 2005 par un discours programme en latin devant les cardinaux.