Il en coûtera plus cher aux boulimiques du téléchargement, amateurs de jeux vidéo ou de films sur l'internet, abonnés à Rogers.

Selon ce que révèle le Globe and Mail, à partir de juin prochain, la compagnie de Toronto va imposer une limite à la quantité de téléchargement autorisée par mois, au-delà de laquelle une pénalité de 5$ par gigabyte sera imposée jusqu'à concurrence de 25$.

 

Jusqu'à maintenant, Rogers n'imposait pas de limite de téléchargement et ne faisait payer ses clients qu'en fonction de la vitesse de connexion choisie.

Cependant, la compagnie gérait déjà le trafic sur son réseau en donnant la priorité à certains types de contenu.

Plus tôt cette semaine, on apprenait que Bell aussi allait apporter des changements à sa stratégie d'offre de la bande passante, en restreignant certains types de trafic sur son réseau pour assurer sa fluidité.

Au Québec, Vidéotron impose déjà des frais supplémentaires à ses clients qui téléchargent au-delà d'une limite permise.

Les dernières mesures de Rogers surviennent à un moment où les fournisseurs d'accès à l'internet sont confrontés à un trafic de plus en plus important sur leur réseau, engorgé par des activités voraces en bande passante telles que le téléchargement de films ou le jeu en ligne.

Elles soulèvent aussi la question de savoir si les fournisseurs canadiens sont prêts à faire face au développement de l'internet, alors que ce genre d'activités devrait devenir de plus en plus commun.

La stratégie de la plupart des fournisseurs canadiens est en contraste frappant avec celle adoptée par leurs pendants américains.

Le câblodistributeur Comcast a récemment annoncé qu'il allait commencer à traiter également toutes les données passant par son réseau à partir de la fin de 2008.

Plusieurs spécialistes ont déjà mis en cause le manque de concurrence entre les fournisseurs d'accès à l'internet canadiens pour expliquer ces tentatives de maîtrise du trafic en ligne.