Reporters sans frontières (RSF) épingle quinze pays «ennemis d'internet», dont pour la première fois l'Ethiopie et le Zimbabwe, mercredi à l'occasion de la journée pour la liberté sur internet lancée par l'organisation.

Reporters sans frontières (RSF) épingle quinze pays «ennemis d'internet», dont pour la première fois l'Ethiopie et le Zimbabwe, mercredi à l'occasion de la journée pour la liberté sur internet lancée par l'organisation.

La nouvelle liste établie par RSF compte, comme l'année dernière, l'Arabie Saoudite, le Bélarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Egypte, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Vietnam.

RSF a ajouté à cette liste deux nouveaux pays: l'Ethiopie et le Zimbabwe.

«Chez ces derniers, le taux de pénétration d'internet est faible, très faible, mais suffisant néanmoins pour leur donner quelques cauchemars», estime RSF.

«Comme leurs aînés, ils puisent dans la panoplie de la censure adaptée à la Toile: arsenal législatif, traque dans les cybercafés, contrôle des fournisseurs d'accès», explique l'organisation.

A cette première liste ont été joints onze pays «sous surveillance» : Bahreïn, Emirats arabes unis, Erythrée, Gambie, Jordanie, Libye, Malaisie, Sri Lanka, Tadjikistan, Thaïlande et Yémen.

A la différence des premiers, ces pays n'emprisonnent pas les blogueurs et ne censurent pas massivement internet.

Mais ils ont «souvent mis en place le cadre juridique nécessaire pour museler internet» et les autorités judiciaires ou politiques «utilisent parfois les lois antiterroristes pour surveiller et localiser des opposants et des militants qui s'expriment sur le net», indique RSF.

Au moins 62 cyberdissidents sont emprisonnés dans le monde actuellement et, en 2007, plus de 2600 sites internet, blogues ou forums de discussion ont été fermés ou rendus inaccessibles, selon l'organisation.

RSF appelle ce mercredi les internautes à se mobiliser pour dénoncer la cybercensure, à travers des manifestations virtuelles sur le site www.rsf.org.

L'Unesco a retiré son patronage à cette première journée pour la liberté sur Internet, a assuré RSF mercredi matin. RSF a affirmé que «plusieurs Etats, faisant partie de la liste des quinze «ennemis d'internet», rendue publique mercredi, étaient intervenus directement auprès de la direction générale de l'Unesco».

Contacté par l'AFP, l'Unesco n'a pas réagi immédiatement.