Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a «pris acte avec satisfaction» lundi de la décision du tribunal des référés de Paris ordonnant la suppression de toutes les «données nominatives» sur le site «note2be.com», qui propose aux élèves de noter les enseignants, en citant leur nom.

Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a «pris acte avec satisfaction» lundi de la décision du tribunal des référés de Paris ordonnant la suppression de toutes les «données nominatives» sur le site «note2be.com», qui propose aux élèves de noter les enseignants, en citant leur nom.

Le tribunal a enjoint la société éditrice «de suspendre sur le site www.note2be.com l'utilisation de données nominatives d'enseignants aux fins de leur notation et leur traitement, ainsi que leur affichage sur les pages du site», y compris le forum de discussion, selon la décision.

Dans un communiqué diffusé par ses services, M. Darcos a réaffirmé qu'il revenait «aux inspecteurs et aux chefs d'établissements, dûment habilités à cet effet, d'évaluer les enseignants».

Le ministre a également fait part de «son soutien aux enseignants dont la mission difficile ne saurait faire l'objet d'atteintes anonymes sur internet».

Lundi dernier, l'audience avait mis aux prises, d'un côté les avocats du site ouvert le 29 janvier et de son créateur, Stéphane Cola, chef d'entreprise de 39 ans, inscrit pendant un temps sur la liste UMP aux municipales dans le VIIIe arrondissement de Paris, de l'autre ceux du Snes-FSU, syndicat majoritaire dans les collèges et lycées, et d'une cinquantaine d'enseignants.

Les deux parties s'étaient opposées sur trois questions de fond: la protection de la vie privée, la garantie statutaire des enseignants d'être notés de manière contradictoire et par leur hiérarchie, la liberté d'expression.

La Commission nationale de l'Informatique et des libertés (Cnil) doit de son côté rendre sa décision le 6 mars sur ce site qui a suscité un très vif émoi dans la communauté éducative.

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