Le marché publicitaire des médias a affiché une croissance de 5,2% en 2007 au niveau mondial mais si la presse et la télévision dominent toujours le marché, Internet est de loin le plus dynamique avec une progression de 32,4%, selon une étude de l'Idate publiée lundi.

Le marché publicitaire des médias a affiché une croissance de 5,2% en 2007 au niveau mondial mais si la presse et la télévision dominent toujours le marché, Internet est de loin le plus dynamique avec une progression de 32,4%, selon une étude de l'Idate publiée lundi.

«Tous les médias sont globalement en croissance, cela masque toutefois des réalités contrastées selon les supports et les zones géographiques», analyse Florence LeBorgne, chef de projet de l'étude à l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate).

Les investissements publicitaires se sont élevés à 450 milliards de dollars canadiens l'an dernier. La presse et la télévision concentrent encore à elles seules trois quarts des dépenses, mais les journaux ont vu leur part stagner (+0,8%) tandis qu'Internet enregistre une croissance spectaculaire (+32,4%).

L'Amérique du Nord et l'Europe de l'Ouest restent les marchés les plus importants en valeur, mais la croissance vient désormais des pays d'Europe de l'Est et d'Asie-Pacifique.

La Chine devrait devenir le quatrième marché publicitaire devant l'Allemagne dès 2008 et la Russie devrait passer de la 14e place mondiale en 2007 à la 6e place en 2010, relève notamment l'étude.

Avec quelque 750 millions d'utilisateurs dans le monde, Internet est devenu un média de masse. Les investissements publicitaires devraient y croître de 76% entre 2006 et 2009, contre une progression de 16% en télévision et de 9,5% dans la presse, prédit l'étude.

Dès 2009, Internet devrait devenir le troisième support média derrière la presse et la télévision. Les liens sponsorisés constituent le principal moteur de la croissance de la publicité sur internet.

Avec 3,25 milliards d'usagers fin 2007, le téléphone cellulaire, un des objets personnels les plus possédés au monde, a encore un potentiel sous-utilisé, selon l'étude.

Dans de nombreux pays développés, le nombre des utilisateurs dépasse même celui de la télévision, de la radio et d'Internet, et sa durée d'usage est en constante progression (de 119 minutes par mois pour chaque abonné européen en 2002 à 153 minutes début 2007).

Pourtant le mobile représente moins de 1% des dépenses publicitaires, et ce malgré une progression de 75% entre 2006 et 2007. De plus, les investissements sur le mobile sont extrêmement localisés, le Japon captant 53% des dépenses et les États-Unis 27%.

Pour décoller, les investissements publicitaires sont encore dans l'attente d'une pénétration massive des terminaux 3G/3G+, ainsi que du développement d'Internet mobile à des tarifs moins élevés.