Paul Delage Roberge défend l'entreprise Capazoo, mais dit qu'il n'a rien à voir avec le litige entre les frères Verville.

Paul Delage Roberge défend l'entreprise Capazoo, mais dit qu'il n'a rien à voir avec le litige entre les frères Verville.

«Dans la poursuite des Verville, d'ailleurs, mon nom n'apparaît nulle part», dit M. Roberge, à qui nous avons parlé vendredi dernier.

L'homme d'affaires dit avoir connu Luc Verville par l'entremise d'une connaissance commune, à Sherbrooke. Il a été emballé par le site internet Capazoo, dans lequel il a investi 100 000$, en plus d'acheter les droits pour le Québec.

«Il y a un potentiel incroyable pour Capazoo. L'entreprise va devenir un grand succès. Des gens viennent nous voir et nous disent que c'est fantastique, spectaculaire (...). Je sais que tantôt notre rendement sur l'investissement va être extraordinaire», dit M. Roberge, qui ne reçoit pas de rémunération de l'entreprise.

Actionnaires et employés

Au total, dit-il, Capazoo compte 55 actionnaires et 67 employés. Environ 13 millions de dollars auraient maintenant été injectés, selon ses plus récentes informations (Luc Verville parlait de 10,5 millions à la fin novembre).

D'autres actionnaires sont d'ailleurs en lice pour investir, dit-il.

Paul Roberge dit être bien au courant des émoluments des frères Verville et ne s'en offusque pas.

Le chef de la direction de l'entreprise, Luc Verville, se prend une commission de 10% sur les fonds qu'il recueille, à laquelle s'ajoute un salaire annuel de 240 000$ pour diriger la PME.

Pour l'exercice terminé le 31 mars 2007, il a ainsi empoché quelque 656 000$.

Les règles du jeu

«On connaît très bien les commissions. Tous les investisseurs savent que les Verville se prennent un salaire et une commission. Pour le commun des mortels, c'est particulier. Mais pour les gens qui ont mis de l'argent, ils connaissent les règles du jeu», dit-il.

Dans une déclaration en Cour, Michel Verville dit vouloir poursuivre son frère pour de telles commissions.

Or, selon M. oberge, Michel Verville était d'accord avec ces commissions, «puisqu'il a signé les chèques sur ça. Dans l'audition en Cour, vous verrez, beaucoup de choses vont être corrigées», dit-il.

«Ce qui est malheureux au Québec, c'est qu'on essaie toujours de détruire le prochain. Ça me fait de la peine de voir cette attitude. Est-ce que ça vaut la peine de développer les entreprises du Québec où on va ailleurs?», dit-il.

Paul Roberge dit ne pas être au courant des affaires passées de Luc Verville, qui a fait une faillite personnelle à deux reprises et dont l'entreprise Hastings Aviation a fait perdre plus de 23 millions aux créanciers et investisseurs, en 2001.

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