Le fossé numérique entre pays riches et pays pauvres continue de se creuser, Internet à haut débit restant peu accessible dans les pays en développement, a indiqué mercredi la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Le fossé numérique entre pays riches et pays pauvres continue de se creuser, Internet à haut débit restant peu accessible dans les pays en développement, a indiqué mercredi la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Alors que 28% des pays développés devraient disposer d'Internet à haut débit en 2008, seuls 3% des pays en développement jouiront de cette technologie, a relevé la Cnuced dans un rapport sur l'économie de l'information.

«La diffusion des technologies de l'information et de la communication dans les pays en développement s'intensifie.» Mais ils sont «pénalisés par leur plus faible taux d'accès aux services internet à haut débit», note la Cnuced.

Selon Anh-Nga Tran-Nguyen de la Cnuced, le fossé sur le haut débit s'est creusé «à cause du rythme rapide du développement technologique» et des coûts qui lui sont associés, a-t-elle décrit devant la presse.

La Cnuced avait déjà souligné en novembre dernier l'importance du haut débit comme un outil indispensable au développement économique des pays, comparable à l'eau et l'électricité.

Depuis son dernier rapport sur le sujet en novembre 2006, la Cnuced a relevé un rapprochement entre pays riches et pays en pauvres s'agissant de l'utilisation des téléphones portables.

Le nombre d'utilisateurs de téléphones portables a triplé ces cinq dernières années dans les pays en développement, atteignant 58% de la totalité des usagers, selon la Cnuced.

Le taux de pénétration de la téléphonie mobile progresse le plus rapidement en Asie et en Afrique.

Ainsi au Ghana, la proportion des abonnés est passée de 8% à 23% entre 2005 et 2006, relève le rapport.

«Les téléphones cellulaires constituent un point de départ pour l'accès à la connaissance de la technologie numérique», a insisté Mme Tran-Nguyen.

«Pour de nombreuses personnes et communautés, une fois que l'obstacle initial de l'acceptation des technologies de l'information et de la communication a été dépassé, l'adoption de technologies de plus haut niveau pourrait être moins difficile», a-t-elle ajouté.

La Cnuced a demandé à la communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour réduire le fossé numérique, en introduisant par exemple des flexibilités dans les droits de la propriété intellectuelle, en établissant des partenariats public-privé pour la recherche et le développement et en améliorant les infrastructures dans les pays en développement.