En novembre dernier, deux jeunes de Thunder Bay ont été accusés de menaces et de diffamation pour avoir créé un groupe sur Facebook qui réclamait la mort d'un adolescent de 14 ans.

En novembre dernier, deux jeunes de Thunder Bay ont été accusés de menaces et de diffamation pour avoir créé un groupe sur Facebook qui réclamait la mort d'un adolescent de 14 ans.

Les jeunes doivent savoir que leurs agissements sur l'internet peuvent nuire à leur propre avenir, souligne l'expert en cyberintimidation Bill Belsey. «Des universités et des employeurs analysent les comportements en ligne des postulants», signale-t-il.

Sur son site (www.webaverti.com), le Réseau Éducation-Médias précise que «communiquer de façon répétée avec quelqu'un de manière à lui faire craindre pour sa sécurité ou celle de ses proches est un acte criminel. Il est également criminel de publier un libelle, qui insulte quelqu'un ou peut nuire à sa réputation en l'exposant à la haine, au mépris ou au ridicule».

La cyberintimidation peut aussi violer la Loi canadienne sur les droits de la personne «si elle répand haine et discrimination fondées sur la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l'orientation sexuelle, le statut marital ou familial et les handicaps physiques ou mentaux».

Du point de vue juridique, la cyberintimidation n'est pas différente de l'intimidation, indique Denis Leclerc, conseiller pédagogique en prévention de la violence à la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB). Mais c'est complexe. Par exemple, si une bataille est filmée et mise sur YouTube, la victime doit porter plainte. «La diffamation et le harcèlement, ce n'est pas facile à prouver, explique-t-il. Les menaces viennent souvent en crescendo. Je dis souvent aux parents: encouragez votre enfant à ne pas répondre, mais gardez des preuves en imprimant les propos haineux.»

Les jeunes apprennent de leurs erreurs

L'an dernier, Jeunesse, J'écoute a sondé 2500 adolescents au sujet de la cyberintimidation. Les jeunes apprennent de leurs erreurs, a constaté l'organisme, en réunissant les solutions qu'ils ont proposées.

- Être conscient que le cyberespace est public.

- Ne donner ses mots de passe à personne.

- Seulement entrer en contact avec des gens qu'on connaît.

- Protéger ses renseignements personnels.

- Utiliser la fonction blocage.

- Avoir une vie sociale en dehors du cyberespace.

- Éviter de se venger si on est intimidé.

- Si c'est le cas, en parler avec un adulte.

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