L'imminence d'un projet visant à déployer Internet haute vitesse dans la plupart des secteurs non desservis de la Gaspésie laisse à demi-satisfaits les élus de Marsoui, village qui tente un coup de force depuis une semaine afin d'offrir cette haute vitesse à faible coût à ses citoyens.

L'imminence d'un projet visant à déployer Internet haute vitesse dans la plupart des secteurs non desservis de la Gaspésie laisse à demi-satisfaits les élus de Marsoui, village qui tente un coup de force depuis une semaine afin d'offrir cette haute vitesse à faible coût à ses citoyens.

À la suite d'une rencontre entre les élus du secteur est de la MRC Haute-Gaspésie, des dirigeants du Réseau collectif de la Gaspésie et des gens de TELUS, la mairesse de Marsoui, Jovette Gasse, dit mettre en veilleuse pour deux semaines l'initiative adoptée le 2 janvier et visant à se servir de la fibre optique du bureau municipal pour la redéployer sans fil vers les 130 foyers du village, sans payer pour la capacité supplémentaire.

«Les gens du Réseau collectif nous ont présenté un projet de 9 à 13 millions $ qui sera déposé aux deux paliers de gouvernement avant la fin de janvier. On est optimistes. On croit à ça, la bonne volonté du Réseau collectif. Je recommande qu'on attende. Sinon, si ça s'éternise, nos deux antennes sont achetées et on diffuse vers les foyers à la fin du mois», assure Jovette Gasse.

Le projet global du Réseau collectif comprend un volet qui assurera aussi un service de téléphonie cellulaire dans la plupart des secteurs gaspésiens hors des zones conventionnelles de desserte.

Un an pour s'implanter

La mairesse de Marsoui veut bien croire à la bonne volonté des dirigeants du Réseau collectif, mais elle doute qu'un projet de plusieurs millions requérant deux tiers d'appui de l'État soit approuvé en mars. «Il faudra un an pour l'implanter, si la réponse des gouvernements est positive.»

Le Réseau collectif de la Gaspésie sert près de 300 membres autour de la Gaspésie. Ce sont essentiellement des bureaux municipaux, des bibliothèques et des écoles qui le composent. Toutefois, une entente entre le Réseau collectif et les membres interdit le déploiement de la haute vitesse à des tiers comme des particuliers ou des entreprises.

Porte-parole du Réseau collectif, Didier Dufour dit ignorer ce qui se passera légalement si Marsoui, à la fin janvier, va de l'avant avec sa décision.

«Il y a des solutions qui existent, aborde-t-il en faisant référence au projet qui sera déposé à la fin du mois. Il y a (aussi) l'exemple de Nouvelle, où la municipalité achète de la bande passante supplémentaire de TELUS», note M. Dufour.

Le Réseau collectif a coûté près de 20 millions $ à établir entre 2003 et 2006. La part de fonds publics a atteint 18,3 millions $.