Les bibliothèques canadiennes craignent que les modifications proposées à la Loi sur le droit d'auteur soient motivées par des intérêts hollywoodiens qui veulent lutter contre le piratage aux dépens des consommateurs ordinaires.

Les bibliothèques canadiennes craignent que les modifications proposées à la Loi sur le droit d'auteur soient motivées par des intérêts hollywoodiens qui veulent lutter contre le piratage aux dépens des consommateurs ordinaires.

Les bibliothèques demandent au gouvernement fédéral de n'apporter que des changements équilibrés à la loi.

«C'est une bataille qui oppose les lobbyistes hollywoodiens au Canadien moyen», a déclaré le directeur exécutif de l'Association canadienne des bibliothèques, Don Butcher.

Il estime que les changements devraient protéger les artistes et ceux à qui appartiennent les droits, tout en permettant aux consommateurs de copier du matériel à des fins personnelles.

Il y a, selon lui, une différence entre quelqu'un qui revend à ses amis des copies d'un disque de musique, et quelqu'un qui copie ce disque sur son disque dur d'ordinateur au cas où l'original serait endommagé.

Lors d'une conférence de presse à Ottawa, vendredi, M. Butcher a expliqué que le public canadien est grandement préoccupé par les nouvelles règles qui encadreront le droit d'auteur, un sujet qui fait l'objet de discussions animées en ligne et sur des blogues.

«Il n'y a pas que les experts, les spécialistes, les avocats et les lobbyistes qui s'y intéressent; cette fois, il y a aussi un intérêt des Canadiens ordinaires», a-t-il dit.

On s'attendait à ce que le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, dépose les amendements proposés plus tôt ce mois-ci, mais cela ne s'est pas produit et on ne sait pas quand il ira de l'avant avec le projet.

M. Butcher estime que le gouvernement canadien ne devrait pas suivre l'exemple américain, où des mesures sévères ont récemment été adoptées pour protéger le droit d'auteur des artistes, des musiciens et des entreprises médiatiques.

Il a demandé à Ottawa d'élaborer une solution canadienne qui respecterait les droits de tous.