Tous les groupes américains qui diffusent des publicité sur Internet, comme Google et Yahoo! -qui en vivent- ont été priés jeudi par l'autorité de concurrence, la FTC, de suivre quelques règles d'auto-discipline pour respecter davantage les données privées des internautes.

Tous les groupes américains qui diffusent des publicité sur Internet, comme Google et Yahoo! -qui en vivent- ont été priés jeudi par l'autorité de concurrence, la FTC, de suivre quelques règles d'auto-discipline pour respecter davantage les données privées des internautes.

Ces recommandations sont parues en même temps que le feu vert de la FTC au rachat par Google de la régie de publicité en ligne DoubleClick, qui traque les habitudes des internautes pour que les annonceurs leur envoient des publicités sur mesure, liées à leurs centres d'intérêt.

Ce rachat a scandalisé les associations de défense des données privées, qui dénoncent aussi les pratiques des autres groupes comme Yahoo!, AOL ou Microsoft, qui envoient des publicités ciblées liées aux données démographiques, géographiques ou aux sites visités par les internautes.

La FTC a suggéré des règles prudentes, qui rappellent les principes en vigueur en Europe, en moins contraignantes.

Elle propose d'abord que tous les sites qui collectent des données pour envoyer des publicités ciblés avertissent clairement les internautes, et leur permettent de choisir s'ils acceptent ou non.

Les groupes ne doivent aussi stocker les données des internautes «pas plus longtemps que nécessaire».

Pour éviter que les données sensibles, médicales ou sur les enfants par exemple, ne servent à des publicités ciblées, la FTC suggère là encore un accord préalable et explicite des internautes.

La Commission réfléchit aussi à la définition des données «sensibles» et s'interroge sur une éventuelle «interdiction de l'utilisation de ces données, plutôt que de laisser le consommateur choisir».

Elle fait aussi un appel à commentaire sur ces propositions (à l'adresse de courriel : BehavioralMarketingPrinciples@ftc.gov) car, remarque-t-elle «la publicité en ligne ciblée finance le web gratuit, et le choix des consommateurs de le refuser pourrait réduire cet avantage».