Rogers teste au nouveau service qui intervient dans la navigation Internet de ses abonnés, les avertissant quand ils sont sur le point de dépasser leur limite de consommation.

Rogers teste au nouveau service qui intervient dans la navigation Internet de ses abonnés, les avertissant quand ils sont sur le point de dépasser leur limite de consommation.

Lauren Weinstein, cofondateur d'un groupe qui défend le principe de neutralité d'Internet, a publié sur son blogue une capture d'écran qui montre une page de Google modifiée, dont l'entête est occupée par un message de Rogers.

Le message informe l'abonné aux services Internet de Rogers qu'il s'approche de la limite de transmission de données permises par son abonnement et fournit notamment un lien vers un site de Rogers.

La vice-présidente aux communications de Rogers a confirmé à Technaute que l'entreprise testait un nouveau système, qui pourrait à terme être implanté de façon permanente.

«C'est un message automatisé, donc il peut apparaître sur n'importe quel site, dit Taanta Gupta. Nous ne pensons pas qu'il s'agit d'un problème pour les utilisateurs.»

Elle précise que les sondages faits auprès des clients de Rogers indiquent que ceux-ci ne s'en formalisent pas. Le message apparaît quand l'abonné a atteint 75% de sa limite de consommation, puis lorsqu'il a atteint la limite.

Le cofondateur de People for Internet Responsibility et blogueur, Lauren Weinstein, croit pour sa part qu'il s'agit d'une menace à la neutralité d'Internet.

«Est-ce que les fournisseurs de services Internet comme Google et plusieurs autres, qui ont dédié des ressources pour créer et maintenir une belle apparence et une qualité de leurs services, seront enclins à ne rien dire pendant que les fournisseurs d'accès à Internet interceptent et modifient leur trafic d'une telle façon?», demande Lauren Weinstein.

Au Québec, le service Internet de Rogers n'est disponible que pour ceux qui habitent sur l'île de Montréal.

Les internautes montréalais ne risquent pas de voir le message de Rogers sur les pages Web qu'ils visitent, puisque le système testé par Rogers ne l'est que pour les abonnés au service Internet par câble, service qui n'est pas encore disponible au Québec.