L'un des sites les plus secrets et les plus sensibles des États-Unis a été visité pas des malfaiteurs de la Toile.

L'un des sites les plus secrets et les plus sensibles des États-Unis a été visité pas des malfaiteurs de la Toile.

Selon les premières informations disponibles, cette attaque visait à dérober des identifiants afin de pénétrer d'autres laboratoires du pays.

Les attaquants n'ont pas encore été identifiés par les autorités, par contre ils ont réussi à pénétrer un ordinateur contenant des données sensibles du laboratoire d'Oak Ridge.

La méthode utilisée est bien connue des spécialistes de la sécurité, il s'agit d'hameçonnage. Dans les faits, les employés du laboratoire ont été contaminés par des courriels contenant des liens renvoyant vers des sites infectés par du code malveillant.

Une fois le poste de travail contaminé, les pirates ont pénétré le système informatique du laboratoire pour y dérober des informations personnelles. Les dates du début de l'intrusion n'ont pas été communiquées, mais au total le système informatique du laboratoire d'Oak Ridge a été pénétré pendant une durée équivalente à 14 jours.

Cette institution qui compte dans ses rangs plus de 3800 chercheurs, travaille sur des sujets sensibles, notamment des dossiers militaires classés ultra secrets.

Selon le directeur du laboratoire, le professeur Thom Mason, il y a eu 1100 tentatives de vol de données. En moyenne les utilisateurs du réseau recevaient sept courriels d'hameçonnage. «Pour l'instant, les ordinateurs d'au moins 11 salariés ont été piratés», explique Mason.

Un autre laboratoire américain a été visité: le Los Alamos National Laboratories, qui travaille également sur des problématiques militaires. Le but des pirates était différent, ils ne cherchaient pas des identifiants mais ils voulaient supprimer des données stockées sur les serveurs du lab.

Toutes ces annonces d'intrusions réussies contre des lieux de recherche très stratégiques sont inquiétantes. Et elles viennent confirmer les différents rapports du MI5, les services secrets britanniques, sur une augmentation du cyber-espionnage. Et pire encore, rappelons que pour l'instant personne ne connaît le vrai visage des ces pirates. Sont-ils des indépendants, des membres du cybercrime organisé ou bien des militaires qui travaillent pour des États ?

En attendant une réponse plus précise des autorités américaines, cette nouvelle affaire montre à quel point il est facile de se faire pirater par le biais du courriel.