Qui a dit que les mathématiques étaient une matière incolore et sans saveur? Sans doute des élèves qui ne connaissent pas encore Netmaths, un site internet où revoir des fractions, des concepts géométriques ou des formules d'algèbre a rarement été aussi stimulant.

Qui a dit que les mathématiques étaient une matière incolore et sans saveur? Sans doute des élèves qui ne connaissent pas encore Netmaths, un site internet où revoir des fractions, des concepts géométriques ou des formules d'algèbre a rarement été aussi stimulant.

Les élèves de l'Institut secondaire Keranna connaissent bien Netmaths, un site qu'une enseignante nouvellement à la retraite, Solange Guimond, a collaboré à sa création en participant aux essais.

«J'avais à valider si une situation donnée était bien adaptée ou non au programme enseigné aux élèves», explique Mme Guimond.

Pendant quatre ans, elle a bénévolement investi de nombreuses heures auprès de l'entreprise, convaincue de la nécessité d'offrir aux jeunes, aux garçons notamment, des méthodes d'apprentissage branchées sur leurs intérêts.

À titre d'enseignante, Mme Guimond s'est toujours montrée à l'affût des nouvelles technologies, d'autant plus qu'en mathématiques, les outils d'enseignement produits au Québec, donc adaptés aux objectifs du ministère de l'Éducation, ont tardé à venir.

Lancé en août 2006 par l'entreprise montréalaise Scolab, Netmaths propose aux élèves du 3e cycle du primaire (5-6e année) à la 4e année du secondaire une quantité impressionnante d'explications, de démonstrations, de modules de pratique, d'exercices et d'énigmes. En d'autres mots, Netmaths est le fruit de tout ce qui est vu en classe.

Il faut s'abonner pour y avoir accès. Il en coûte 5,50 $ annuellement par élève lorsque toute l'école est inscrite (ou 8$ par année par élève dans le cas d'une classe). Pour une famille, on parle de 40 $ pour un trimestre ou de 80 $ par année.

À Keranna, tous les élèves de la 1ere à la 3e année du secondaire ont leur propre compte personnalisé. L'abonnement, remboursé à même les frais de scolarité, permet aux élèves de fréquenter Netmaths en tout temps, même lorsqu'ils sont à la maison.

«On parle d'un site interactif fiable, qui répond à la fois aux besoins des enseignants, des jeunes et de leurs parents», souligne Julie L'Heureux, persuadée que cet outil d'accompagnement est très sécurisant pour les parents qui veulent suivre de près l'évolution scolaire de leur enfant.

La directrice des services éducatifs à Keranna est particulièrement emballée par la possibilité qu'ont les enseignants - et les parents - de vérifier avec quelle assiduité chaque élève fréquente Nethmaths pour parfaire ses apprentissages initiés en classe. Toutes ses visites y sont comptabilisées, à la minute près.

El les jeunes y vont, sur Netmaths. Pour pratiquer, certes, mais aussi pour s'amuser. «C'est très convivial», décrit Mme Guimond qui raconte que l'apparition au fil des activités de personnages animés plaît beaucoup aux jeunes. À Keranna comme ailleurs.

Au Québec, 145 écoles sont présentement inscrites à Netmaths. Ce qui correspond à 17 789 élèves.

Un iPod!

Autre source de motivation non négligeable: à chaque mois, les élèves abonnés à Netmaths peuvent s'inscrire à des concours pour chaque tranche de problèmes réussis. Plus ils accumulent des exercices, plus ils augmentent leurs chances de gagner un baladeur numérique, voire un ordinateur portable.

Pour Mmes Guimond et L'Heureux, il ne fait aucun doute que Netmaths encourage l'autonomie des élèves et leur donne le goût des mathématiques. Il serait cependant hasardeux, pour l'instant du moins, de conclure que les notes de ceux et celles qui fréquentent régulièrement ce site ont augmenté.

«Des élèves ont probablement vu leur résultats s'améliorer», commente Mme Guimond avant de rappeler que ce site ne remplace pas la présence de l'enseignant aux côtés de l'élève, encore moins les paroles d'encouragement de ses parents.