Plusieurs églises protestantes célèbrent leurs services dans le site de réalité virtuelle Second Life. Mais il est impossible d'assister à une messe catholique: le principe même de réalité virtuelle est incompatible avec les sacrements.

Plusieurs églises protestantes célèbrent leurs services dans le site de réalité virtuelle Second Life. Mais il est impossible d'assister à une messe catholique: le principe même de réalité virtuelle est incompatible avec les sacrements.

«Pour avoir une messe catholique, il faut la communion», explique Antonio Spadaro, jésuite italien qui a récemment proposé de faire de Second Life une «terre de mission». «Or la communion exige une présence physique, une vraie hostie. La communion n'est pas essentielle dans les services protestants. Pour cette raison, il y a des services virtuels protestants, mais pas de catholiques.»

À la base, le principe de la messe virtuelle fait tiquer le père Spadaro. «Une messe, dans toutes les Églises chrétiennes, implique un prêtre dûment ordonné. Or, l'idée fondamentale de Second Life est de vivre une vie complètement déconnectée de notre «première vie». C'est un peu absurde d'avoir la même identité dans les deux vies, d'exiger de vérifier la qualification d'un avatar.»

Néanmoins, certaines institutions catholiques sont présentes sur Second Life. L'Université jésuite de Santa Clara, en Californie, vient d'ouvrir un campus dans une île de l'univers virtuel, au moyen d'un budget de 20 000 vrais dollars accordés sous la rubrique «évangélisation».

«Les gens qui se créent des avatars sur Second Life ont certainement des besoins spirituels», dit le père Spadaro, dont l'article sur le sujet, publié cet automne dans la revue jésuite Civiltà Cattolica, suscite beaucoup de commentaires dans la presse catholique. «Sans aller jusqu'à dire la messe, on peut certainement les écouter, les accueillir, les conseiller.»

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