Les municipalités francophones et bilingues du Canada pourront compter sur l'Université de Sherbrooke et ses collaborateurs dans l'intégration des technologies de l'information.

Les municipalités francophones et bilingues du Canada pourront compter sur l'Université de Sherbrooke et ses collaborateurs dans l'intégration des technologies de l'information.

L'institution sherbrookoise lance, en collaboration avec les milieux municipal et universitaire de quatre provinces ainsi qu'Industrie Canada, un projet visant à les faire prendre leur place sur la grande Toile.

Les enquêtes réalisées au cours des dernières années révèlent que les petites et moyennes communautés francophones du Canada demeurent, pour la plupart, en marge du phénomène Internet et ne bénéficient pas pleinement des avantages qu'offre le Web dans le soutien au développement des communautés.

Parmi les municipalités du Québec, moins de la moitié, soit 45,3 % (506 municipalités), avaient un site Internet en fonction, 1,4 % (16) avaient un site inactif alors que 53,3% (595) n'en avaient pas.

C'est ce qu'il est convenu d'appeler la «fracture numérique», indique un communiqué.

La situation est similaire dans les autres provinces canadiennes, notamment dans les collectivités francophones et bilingues du pays.

La fracture numérique préoccupe au plus haut point l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, la Fédération québécoise des municipalités, l'Association française des municipalités de l'Ontario et l'Association des municipalités bilingues du Manitoba.

Le projet, intitulé le Carrefour des municipalités francophones du Canada, s'appuie sur deux volets distincts: le volet recherche et le volet animation /réseautage.

Le Groupe de recherche sur les collectivités en ligne de l'Université de Sherbrooke (GRECUS0 rattaché à la Faculté d'administration dirigera le volet recherche du projet, auquel prend part l'Institut canadien de recherche en politiques et administration publiques de Moncton (Nouveau-Brunswick), l'Université Laurentienne de Sudbury (Ontario) et le Collège universitaire de Saint-Boniface à Winnipeg (Manitoba).

Les membres du groupe de recherche travailleront avec les collectivités francophones afin d'identifier les facteurs qui favorisent le virage Internet ainsi que les contraintes qui freinent ou qui empêchent le déploiement de fonctionnalités Internet dans les municipalités.

Les résultats de recherche permettront aux associations municipales partenaires d'avoir un portrait du Web municipal francophone sur leur territoire et d'élaborer des stratégies ou des plans d'actions visant à favoriser le déploiement d'Internet dans les municipalités membres des associations municipales.