Le prototype d'une future Bibliothèque numérique mondiale (BNM), destinée à mettre gratuitement à disposition sur internet des documents rares provenant de bibliothèques et d'institutions culturelles du monde entier, a été présenté mercredi au siège de l'Unesco à Paris.

Le prototype d'une future Bibliothèque numérique mondiale (BNM), destinée à mettre gratuitement à disposition sur internet des documents rares provenant de bibliothèques et d'institutions culturelles du monde entier, a été présenté mercredi au siège de l'Unesco à Paris.

Conçue pour promouvoir la compréhension entre les cultures et contribuer à l'éducation et à la recherche, la BNM réunira des livres, cartes, manuscrits, films, gravures ou enregistrements sonores.

Les fonctions de recherche et d'affichage sont dès le départ offertes en sept langues : anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe.

Un accord de coopération pour le développement de la future BNM a en outre été signé mercredi par les représentants de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis, l'un des principaux partenaires du projet.

Le prototype présenté a en effet été réalisé par la Bibliothèque du Congrès et l'Unesco, en collaboration avec cinq autres institutions : la Bibliothèque Alexandrine, les bibliothèques nationales d'Egypte, du Brésil, de Russie et la bibliothèque de l'Etat russe.

«Nous ne sommes pas dans un contexte de suprématie anglaise, mais au contraire de diversité. L'idée c'est de pouvoir accéder à tout à tout moment», a indiqué à l'AFP le directeur de la Bibliothèque Alexandrine, Ismail Serageldin, dont l'institution a notamment été choisie en raison de ses capacités techniques pour la numérisation des documents.

La navigation dans la future BNM est organisée par lieux, dates, sujets et institutions concernées et le projet prévoit de développer la possibilité de consultation à partir de micro-ordinateurs ou de téléphones portables, pour que les documents soient accessibles y compris des endroits les plus isolés.

Les pays et institutions qui ne disposent pas de moyens techniques ou financiers pour numériser les documents qu'ils souhaitent mettre en ligne pourront bénéficier d'une assistance de l'institution internationale, a-t-on précisé.