Le graphisme 3D s'impose jusque sur le poste de travail, Nvidia lance sa première carte-mère Intel qui embarque nativement son GPU GeForce 7.

Le graphisme 3D s'impose jusque sur le poste de travail, Nvidia lance sa première carte-mère Intel qui embarque nativement son GPU GeForce 7.

Une carte-mère en plate-forme Intel standard, équipée pour accueillir les processeurs Intel, même de dernière génération (Penrin en 45 nm), présente un défaut majeur... la faiblesse de son GPU, son composant graphique.

En effet, les applications modernes comme Windows Vista, Office 2007, ou encore Google Maps, sont devenues particulièrement gourmandes en ressources graphique, en particulier si l'on souhaite profiter des avancées graphiques des interfaces qui désormais se déclinent en 3D.

Les processeurs graphiques (GPU) de base, fournis par Intel, étaient jusqu'à présent parfaitement adaptés à un poste de travail bureautique, limité aux applications de ce type, et dont les performances optimales restaient compatibles jusqu'à l'affichage du Web.

Mais aujourd'hui l'attente des utilisateurs change. D'une part l'usage de la 3D se démocratise, les applications modernes l'exploitent, et l'arrivée de la HD s'impose jusque sur le poste de travail, qui devra lire un DVD de nouvelle génération ou recevoir via l'ADSL des programmes en haute définition.

La stratégie de Nvidia de proposer mGPU GeForce 7150, sa première carte-mère GPU pour processeur Intel, s'inscrit dans cette logique d'accéder immédiatement à plus de puissance graphique, sans se trouver contraint lors de l'acquisition d'un PC de la compléter d'une carte graphique pour pouvoir exécuter Vista en mode 3D, ou un jeu, ou encore pour sortir une vidéo en HDMI ou en DVI.

Nvidia rejoint ici la vision d'AMD, qui a acquis ATI afin d'intégrer le graphisme dans sa stratégie de plate-forme.

Demeure cependant une inconnue : quand Intel va-t-il revoir sa stratégie sur le graphisme ? Le géant des semi-conducteurs y travaille, comme nous l'avons constaté lors du dernier IDF (Intel Developer Forum) qui s'est tenu en septembre dernier. Intel annonce d'ailleurs la convergence du CPU («computing») et du GPU (graphisme) non pas sur sa prochaine génération de processeurs et de chipsets, mais sur la suivante.

La guerre sera rude, car le géant est redevenu agressif jusque sur les technologies. Quelques acquisitions et investissements stratégiques effectués ces derniers mois, associés à sa volonté de s'ouvrir aux mondes communautaires, en particulier pour le développement de drivers graphiques sous Linux, en disent long sur les ambitions d'Intel.

Nvidia, tout comme AMD/ATI, a tout intérêt à occuper le terrain des cartes-mères de nouvelle génération qui intègrent le GPU 3D, avant qu'Intel ne vienne modifier la règle du jeu en se faisant réellement compétiteur sur le marché du graphisme.