En 2007, 41 % des courriels étaient des pourriels. Il s'agit d'un problème sérieux pour l'entreprise, mais aussi pour le travailleur qui voit sa boîte engorgée par ces messages proposant une expansion d'attributs ou une diète miracle.

En 2007, 41 % des courriels étaient des pourriels. Il s'agit d'un problème sérieux pour l'entreprise, mais aussi pour le travailleur qui voit sa boîte engorgée par ces messages proposant une expansion d'attributs ou une diète miracle.

Pour pallier la perte de productivité causée par les pourriels, les filtres antipourriels sont nés. «Il y a un coût pour garder à jour et gérer ces logiciels», explique M. Lacroix. Ce sont donc des centaines de millions de dollars qui sont investis par les entreprises.

Le Canada est le seul pays du G8 à ne pas avoir légiféré sur les pourriels. Pourtant, un groupe de travail mandaté par Ottawa avait déposé des recommandations en 2005, demandant une loi. Deux ans plus tard, rien n'a été fait, et le Canada demeure toujours un cancre du pourriel, placé au huitième rang des pires pays pourvoyeurs de pourriels, selon l'ONG Spamhaus Project.

«Le ministre Maxime Bernier juge que tout contrôle sur l'entreprise est un mauvais contrôle. Même si l'industrie le demande», explique Neil Schwartzman, président de Coalition Against Unsolicited Commercial Email (CAUCE).

Mais le véritable problème du pourriel, c'est qu'il est efficace. Selon une étude d'Advertising Age, les compagnies utilisant le pourriel atteignent un taux de succès de 5 à 7 % de leur campagne, comparé à 1 et 3 % pour ceux faisant usage de méthodes de marketing traditionnel. «Avec peu de frais d'exploitation, les envoyeurs de pourriels peuvent avoir un incroyable retour d'argent. S'ils ne faisaient pas d'argent, ça n'existerait pas», explique Neil Schwartzman, de CAUCE.

Malgré tout, le courriel est un outil qui pourrait devenir désuet assez rapidement. Selon IDC, un groupe de recherche américain sur les nouvelles technologies, la progression du courriel devrait stagner au cours des prochaines années. L'arrivée de nouveaux outils qui prendront de plus en plus de place tels que les SMS, les collecticiels et le VoIP, devrait permettre d'en diminuer l'importance dans les milieux professionnels.

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