Au Québec, plus de 1000 entreprises disent pouvoir répondre à vos besoins en matière de site web: ergonomie, stratégie internet, référencement, rédaction de contenus, conception, design, programmation, applications technologiques, etc. Malheureusement, même si plusieurs prétendent pouvoir vous offrir un service clé en mains, soit l'ensemble de ces services, bien peu maîtrisent toutes ces expertises. Résultat: plusieurs clients font les frais de cette improvisation.

Au Québec, plus de 1000 entreprises disent pouvoir répondre à vos besoins en matière de site web: ergonomie, stratégie internet, référencement, rédaction de contenus, conception, design, programmation, applications technologiques, etc. Malheureusement, même si plusieurs prétendent pouvoir vous offrir un service clé en mains, soit l'ensemble de ces services, bien peu maîtrisent toutes ces expertises. Résultat: plusieurs clients font les frais de cette improvisation.

C'est justement pour corriger cette situation que la section internet de l'Alliance NumériQC -l'association professionnelle du multimédia québécois- vient de démarrer un important projet en collaboration avec plusieurs intervenants de l'industrie internet au Québec.

L'élaboration d'un guide des bonnes pratiques vise tout d'abord à accroître la qualité des projets internet au Québec. «Nous souhaitons que les clients soient plus avisés en matière de services internet, qu'ils comprennent davantage les différentes étapes d'un projet web afin de pouvoir mieux les gérer, prévoir plus justement la globalité de leur budget et éviter les mauvaises surprises au bout du compte», explique Jean-François Renaud, membre de la coalition et associé-fondateur chez Adviso-Conseil, une boîte spécialisée en stratégie internet.

«Nous avons lancé cette initiative car certaines entreprises font actuellement n'importe quoi en matière de services internet. Ce qui nuit à la réputation de notre industrie, dénonce Jean-François Renaud. Évidemment, plus les services qu'on offre sont médiocres, plus on a intérêt à garder nos clients dans l'ignorance. C'est pourquoi nous misons sur la sensibilisation pour améliorer la pratique.»

Le pari est simple: plus le client sera instruit, plus il saura poser les bonnes questions qui lui permettront de distinguer les charlatans des professionnels.

Méfiez-vous du clé en mains

«Plus spécifiquement, nous aimerions inciter les fournisseurs à limiter leur pratique à leur seul champ d'expertise, précise Jean-François Renaud. En clair, ne pas s'acharner à offrir un service clé en mains s'ils ne disposent pas de toutes les ressources nécessaires. Par exemple, plusieurs s'improvisent en matière de référencement ou encore d'ergonomie alors qu'ils ne connaissent rien dans le domaine.» Ce qui lance souvent le message que ces disciplines ne donnent pas les résultats escomptés et qu'il ne vaut pas le coup d'y investir.

Pour chaque projet web, la coalition a identifié plusieurs étapes qui peuvent être confiées aussi bien à des ressources internes qu'à des spécialistes à l'externe. Toutefois, bien qu'il soit plus alléchant pour une entreprise d'opter pour un service clé en mains, il est important de savoir que bien peu de fournisseurs québécois peuvent se vanter d'être de vrais spécialistes à toutes ces étapes, surtout dans les petites boîtes.

«Il n'y a rien de plus multidisciplinaire qu'un projet web, c'est pourquoi il est important d'en comprendre toutes les étapes et de savoir quels spécialistes sont essentiels à son élaboration pour pouvoir faire les meilleurs choix.»

Mieux positionner le Québec

Enfin, en lançant cette démarche, l'industrie internet aspire également à positionner le Québec comme étant un endroit où non seulement tous les acteurs qui participent à la conception d'un projet présentent le meilleur profil de compétences mais où il est possible de faire de bonnes affaires. «Pour un mandat internet facturé 1000$ à Montréal, il en coûte actuellement 5000$ à Toronto et 15 000$ à New York. En uniformisant la qualité de notre offre, nous avons alors plus de chances de décrocher des contrats provenant de l'extérieur du Québec, conclut le spécialiste.»

Pour en savoir plus sur le projet de guide des bonnes pratiques en gestion de projets internet, rendez-vous au https://www.numeriqc.ca/comites/internet.

Liette D'Amours est directrice des communications au CEFRIO, un centre de recherche-expérimentation et de transfert spécialisé en appropriation des technologies de l'information.