Depuis plusieurs mois, les affaires de cyberattaques entre pays se multiplient et d'aucun estiment qu'une «cyberguerre mondiale» silencieuse est en marche.

Depuis plusieurs mois, les affaires de cyberattaques entre pays se multiplient et d'aucun estiment qu'une «cyberguerre mondiale» silencieuse est en marche.

Reste qu'en matière de sécurité informatique, il est difficile, voire impossible de remonter au commanditaire. Car d'un pays à l'autre, les lois sont à géométrie variable et les malfaiteurs de la Toile ont le don de rester dans l'ombre.

La majorité des éditeurs (Webroot, Symantec, Trend, Sophos, Tipping Point) s'accordent à dire que les preuves manquent pour parler de cyberguerre mondiale.

De son côté, le gouvernement chinois se place dans la position de la victime et rejette les accusations. L'empire du Milieu souhaite que la collaboration entre les pays devienne plus importante.

Seulement la multiplication des affaires, attaque sur l'ordinateur personnel de Angela Merkel, contre des sites gouvernementaux allemands, français et britanniques, cyberattaque contre le consulat américain en Russie, messageries du Pentagone sur écoute, sont autant d'éléments qui laissent perplexes.

Et une nouvelle affaire vient s'ajouter à cette longue liste. Selon des informations divulguées par CNN, des pirates ont réussi à compromettre une douzaine de machines du département de la sécurité nationale américaine (ndlr : le fameux Department of Homeland Security ou DHS). Des données sensibles ont été déplacées vers des sites en langue chinoise.

Pour l'instant, selon le Washington Post, les enquêteurs accusent Unisys engagé par le gouvernement, d'avoir sciemment dissimulé cette intrusion et ce vol de données sensibles.

Car l'attaque s'est produite il y a plusieurs mois, mais elle n'a été signalée qu'hier 25 septembre. Le FBI a également décidé de lancer une investigation sur cet incident. Notons qu'Unisys a publiquement rejeté les accusations faites par le quotidien.

«Nous savons où les informations volées ont été envoyées, mais nous ne connaissons pas la nature de ce qui a été dérobé a détaillé un enquêteur à CNN. Aucune information ne permet de prouver l'implication du gouvernement chinois» a-t-il précisé.