Le groupe internet Google lance les premières publicités placées sur les clips vidéos de sa filiale YouTube, qui apparaîtront sous forme de bandeaux interactifs en bas des clips, annonce le blogue officiel de YouTube mardi soir.

Le groupe internet Google lance les premières publicités placées sur les clips vidéos de sa filiale YouTube, qui apparaîtront sous forme de bandeaux interactifs en bas des clips, annonce le blogue officiel de YouTube mardi soir.

Dix mois après avoir racheté au prix fort (1,65 milliard de dollars) le célèbre site d'échanges de clips, resté jusqu'ici quasiment vierge de publicités, et donc de recettes, Google a finalement commencé à lui appliquer son modèle économique de rétribution par la publicité.

Ces bandeaux, explique le site officiel de YouTube, «apparaîtront dans la tranches des 20% inférieurs des clips comme une couche superposée animée», un peu comme les bandeaux défilant (tickers) des chaînes d'information continue.

Les internautes pourront les ignorer ou les fermer, ou encore cliquer dessus, ce qui interrompra la vidéo en cours et lancera à la place une publicité vidéo. Quand celle-ci sera terminée ou si l'internaute l'interrompt, la vidéo originale recommencera à l'endroit où elle s'était arrêtée.

Google avait déjà indiqué qu'il testait différents formats pour placer des publicités sur les clips de YouTube, qui ne perturberaient pas les utilisateurs.

La bannière publicitaire apparaît 15 secondes après le démarrage du clip puis disparaît après 10 secondes.

Pour l'instant, Google ne placera de publicités que sur les vidéos de ses partenaires fournisseurs de contenu -- plus d'un millier de groupes de médias, grands et petits -- , précise le blogue de YouTube, et non sur ceux postés par les internautes.

Ce choix élimine le risque de placer des publicités sur des vidéos pirates.

Les recettes seront partagées entre Google et l'annonceur, a expliqué au New York Times mardi soir Eileen Naughton, directrice des plateformes médias de Google: l'annonceur versera à Google 20 dollars pour chaque 1 000 passages.

Les annonceurs pourront choisir les heures de diffusion mais aussi les profils démographiques des internautes, leur situation géographique ou encore le type de vidéo regardé, a-t-elle précisé.

Selon l'institut Nielsen NetRating, YouTube comptait 51 millions d'utilisateurs en juin, davantage que le cumul des vidéos de MySpace, AOL et Yahoo.

Le marché des vidéos publicitaires devrait doubler en 2007 par rapport à 2006, à 775 millions de dollars, et atteindra 4,3 milliards en 2011, selon le cabinet spécialisé eMarketer.