Le gouvernement a fait part mercredi de son intention de lutter contre le téléchargement illégal, responsable selon lui des difficultés du disque et du cinéma en France, et va faire appel au sein d'une commission au patron de la Fnac Denis Olivennes.

Le gouvernement a fait part mercredi de son intention de lutter contre le téléchargement illégal, responsable selon lui des difficultés du disque et du cinéma en France, et va faire appel au sein d'une commission au patron de la Fnac Denis Olivennes.

«Si on continue comme ça, on va tuer la culture», a affirmé Nicolas Sarkozy lors du conseil des ministres, selon les propos rapportés par le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez à l'issue du conseil des ministres.

«Depuis 2002, le marché du disque a diminué en France de 40% et on commence à percevoir des signes importants de chute pour l'industrie du cinéma», a affirmé M. Wauquiez, après une communication de la ministre de la Culture Christine Albanel.

M. Wauquiez a rappelé que la vente légale de musiques et films sur internet peinait à décoller en France, où elle représente 4% seulement, contre 10% à l'étranger.

Il a indiqué que trois pistes principales étaient à l'étude:«faire en sorte que la loi soit correctement appliquée surtout en ce qui concerne les "pirates endurcis", essayer de travailler avec les fournisseurs d'accès internet et développer l'offre de téléchargement pour qu'elle soit plus attractive».

Le gouvernement prône la mise en place d'un «accord interprofessionnel qui permette d'avoir des moyens d'intervention plus adaptés: envoi au premier téléchargement illégal d'un message d'avertissement et sanctions au niveau de l'abonnement internet».

Mme Albanel va mettre en place une commission sur ces sujets, «à laquelle va participer» Denis Olivennes, président de la Fnac depuis 2003, et ancien conseiller de Pierre Bérégovoy (PS), «qui vient avec des idées d'équilibre», a indiqué M. Wauquiez.

Les conclusions de cette commission «seront très vraisemblablement remises directement au président de la République», a précisé M. Wauquiez.