Air France a mis en ligne sur son site internet son propre calculateur d'émissions de CO2 des trajets en avion, qui permettra à terme à ses clients de «compenser» leurs émissions en soutenant des projets environnementaux, a annoncé jeudi son PDG Jean-Cyril Spinetta.
Air France a mis en ligne sur son site internet son propre calculateur d'émissions de CO2 des trajets en avion, qui permettra à terme à ses clients de «compenser» leurs émissions en soutenant des projets environnementaux, a annoncé jeudi son PDG Jean-Cyril Spinetta.
Chaque passager «pourra calculer l'émission de carbone» liée à son voyage, sur l'ensemble des destinations desservies par la compagnie aérienne, grâce au calculateur consultable depuis mercredi sur le site airfrance.fr, a indiqué M. Spinetta devant l'assemblée générale des actionnaires réunie à Paris.
«Le secteur aérien représente 2% à 3% de l'ensemble des émissions de CO2 aujourd'hui» et ce taux, «qui n'est pas négligeable», va «probablement légèrement augmenter dans les années à venir», a-t-il commenté.
Afin de limiter leurs émissions, les compagnies aériennes «investissent dans des avions qui consomment moins de kérosène», mais «les infrastructures aéroportuaires et le contrôle aérien doivent aussi s'améliorer pour éviter des émissions inutiles», a-t-il fait valoir.
Si les clients souhaitent compenser tout ou partie des émissions de CO2 liées à leur voyage, ils pourront réaliser cette opération en ligne «dans les toutes prochaines semaines», via un partenaire et des financements de projets réduisant les émissions de CO2, indique le site.
M. Spinetta avait vivement critiqué le lancement l'an dernier, par le site internet voyages-sncf.com, d'un «Ecocomparateur» permettant de comparer, sur un même trajet, prix, durée de voyage et émissions de CO2 du train, de l'avion et de la voiture.
«Les chiffres cités sur ce site sont grossièrement faux», avait lancé en octobre 2006 M. Spinetta, en critiquant leur mode de calcul très défavorable à l'avion.
Les indications fournies par le calculateur d'Air France sont basées sur des «données réelles d'exploitation» de la compagnie et non sur des estimations, a-t-on fait valoir chez Air France.
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