Pour les pirates, tous les moyens sont bons pour extorquer des sous. Y compris les plus moralement condamnables.

Pour les pirates, tous les moyens sont bons pour extorquer des sous. Y compris les plus moralement condamnables.

Les cyber-pirates ont récemment inauguré une nouvelle tendance : le don aux associations de charité. L'information révélée par PC World, ne devrait pas manquer d'interpeller les associations caritatives sur la nature de leurs dons.

En fait, selon Symantec, une telle pratique ne doit duper personne. Pour les pirates, ce n'est rien d'autre qu'un moyen de tester le fonctionnement d'un numéro de carte de crédit dérobé en ligne. Le niveau de protection des sites couplé à une multiplicité de moyens d'indentification rend l'accès à certains sites trop difficile, d'où cette nouvelle manoeuvre. Selon Zulfikar Ramzan, directeur de la Recherche à Symantec, «se servir d'une organisation caritative pour vérifier un numéro de carte de crédit est une technique assez neuve. Ce procédé n'est probablement utilisé que par une minorité d'individus».

Zulfikar Ramzan ajoute que les cartes de crédit ainsi «vérifiée» font l'objet de ventes sur des forums.

Victime de cette pratique frauduleuse, la Croix Rouge américaine a dû rembourser pas moins de 7000 dollars. Pour se prémunir plus efficacement, l'association humanitaire a mis en place une personne dédiée à la détection de dons frauduleux.

Un exemple qui illustre encore «l'habilité» des hackers. Ces derniers rivalisent d'ingéniosité pour capter les données bancaires. En 2007, l'éditeur de sécurité McAfee a noté une croissance de 784% des sites d'hameçonnage. D'après le professionnel de la sécurité, rien n'indique un ralentissement de la tendance.