Le président George W. Bush s'est inquiété lundi du danger grandissant d'attaques informatiques contre les États-Unis ou d'autres en recevant son homologue estonien Toomas Ilves, dont le pays a été confronté récemment à de telles attaques.

Le président George W. Bush s'est inquiété lundi du danger grandissant d'attaques informatiques contre les États-Unis ou d'autres en recevant son homologue estonien Toomas Ilves, dont le pays a été confronté récemment à de telles attaques.

Ces attaques «nous rendent tous vulnérables; l'Estonie a connu récemment une vague de cyberattaques; premièrement ce président (M. Ilves) connaît bien le problème, deuxièmement il a des idées», a déclaré M. Bush, qui a dit avoir «beaucoup à apprendre» de M. Ilves à ce sujet.

L'Estonie a connu récemment une série d'attaques qui ont causé de sérieux soucis aux systèmes informatiques du pays. Ils ont accusé leurs voisins russes d'utiliser cette nouvelle arme à un moment où les relations bilatérales traversaient une grave crise diplomatique.

À l'issue d'entretiens dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, MM. Bush et Ilves n'ont cependant jamais mentionné explicitement la Russie. M. Bush accueille pourtant son collègue Vladimir Poutine dimanche dans la résidence familiale de Kennebunkport.

M. Bush recevait son allié M. Ilves à un moment où les relations entre les États-Unis et la Russie sont elles-mêmes dans une mauvaise passe. M. Bush devait tenter de dissiper dimanche et lundi avec M. Poutine les crispations provoquées par le projet antimissile américain pour l'Europe. La Russie dénonce dans ce projet une reprise de la course aux armements.

Les deux hommes ont insisté sur le danger grandissant des attaques informatiques à la lumière des récents événements en Estonie, où l'utilisation de l'internet est parmi les plus généralisées en Europe.

«Quand vous êtes un pays aussi fortement interconnecté que nous, ce genre d'attaques peut causer de graves dégâts», a dit M. Ilves en évoquant la possibilité d'une «vague» dans l'avenir.