Quatre étudiants âgés de 18 et 19 ans, suspectés d'avoir créé des centaines de comptes sur Internet avec de faux numéros de cartes bancaires, détournant plus de 250 000 euros, ont été interpellés le 30 mai à Challes-les-Eaux (Savoie) a-t-on appris mercredi de source policière.

Quatre étudiants âgés de 18 et 19 ans, suspectés d'avoir créé des centaines de comptes sur Internet avec de faux numéros de cartes bancaires, détournant plus de 250 000 euros, ont été interpellés le 30 mai à Challes-les-Eaux (Savoie) a-t-on appris mercredi de source policière.

Les quatre jeunes escrocs, dont deux frères, auraient créés entre mars 2006 et novembre plusieurs centaines de comptes sur Internet grâce à de faux numéros de cartes bancaires qu'ils se procuraient à l'aide d'un logiciel trouvé sur la toile, a-t-on indiqué de même source confirmant une information du Parisien.

Ils se connectaient ensuite sur le site Orange.fr et achetaient, grâce à ces faux comptes, des identifiants et des mots de passe leur permettant de participer à des jeux en ligne sur des sites privés, a-t-on précisé.

Ce n'est que plusieurs semaines plus tard que l'opérateur constatait que le numéro de carte bancaire fourni ne correspondait à aucun compte et bloquait les identifiants, mais les jeunes escrocs utilisaient alors un autre de leurs nombreux comptes.

Ils auraient en huit mois multiplié les gains, des consoles vidéo dernière génération aux téléphones portables en passant par des matériels high tech ou des chèques pour un montant total dépassant, selon une source proche de l'enquête, les 250 000 euros.

Les policiers de la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti) de la police judiciaire parisienne qui enquêtaient depuis plusieurs semaines sur cette escroquerie après l'ouverture d'une enquête préliminaire au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont pu identifier les jeunes pirates informatiques, ceux-ci ayant laissé leurs coordonnées sur les sites de jeux pour récupérer leurs gains.

Interpellés le 30 mai par les policiers de la Befti à leur domicile de Challes-les-Eaux et placés en garde à vue, les quatre jeunes ont reconnu les faits et ont été déférés au parquet de Chambéry (Savoie).

Remis en liberté, ils seront convoqués ultérieurement devant le TGI de Chambéry et encourent, selon une source judiciaire, cinq ans de prison.