L'Otan et ses pays membres, dont les États-Unis, ont aidé l'Estonie à faire face aux attaques cybernétiques massives qui ont visé les sites internet estoniens depuis qu'un différend a éclaté entre le pays balte et la Russie, a indiqué mercredi le porte-parole de l'Otan.

L'Otan et ses pays membres, dont les États-Unis, ont aidé l'Estonie à faire face aux attaques cybernétiques massives qui ont visé les sites internet estoniens depuis qu'un différend a éclaté entre le pays balte et la Russie, a indiqué mercredi le porte-parole de l'Otan.

«L'Otan a envoyé un expert, le commandement militaire américain en Europe, le Pentagone (ministère américain de la Défense) et des pays européens en ont envoyé aussi», a déclaré James Appathurai, interrogé sur la solidarité concrète des 25 autres pays de l'Alliance atlantique avec l'Estonie.

Depuis la crise provoquée par le déplacement fin avril d'un monument érigé à la gloire des soldats soviétiques à Tallinn, les principaux sites estoniens ont été la cible d'attaques régulières qui perturbent un pays où l'utilisation d'internet est parmi les plus avancées d'Europe.

Le gouvernement estonien «avait demandé une solidarité politique: il l'a eue. Et une assistance technique: il a reçu notre soutien», a affirmé M. Appathurai précisant que «les attaques», dont il n'a pas précisé l'origine, «continuent».

Au retour de Bruxelles, le ministre estonien de la Défense Jaak Aaviksoo a réclamé à la mi-mai que l'Otan et l'UE aident son pays contre ces «attaques terroristes».

A la veille d'un nouveau Conseil Otan-Russie ordinaire, prévu jeudi au siège bruxellois de l'Alliance, M. Appathurai a estimé que ce type de rencontre restait «très utile» malgré la multiplication des désaccords avec la Russie.

«Nous avons besoin d'une structure régulière pour discuter (avec la Russie) des sujets sur lesquels nous sommes d'accord ou en désaccord», a-t-il dit.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a demandé mercredi la convocation d'une conférence extraordinaire pour réviser le traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE) au cours d'une réunion de l'OSCE à Vienne.

Moscou a annoncé le 26 avril un moratoire sur l'application de ce traité en estimant que l'Otan ne le respecte pas.

Le président Vladimir Poutine, également en visite officielle mercredi à Vienne, a dit craindre de son côté que le projet américain de bouclier antimissile en Europe ne relance la «course aux armements».

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