Les concepteurs du site de nouvelles Digg.com ont eu à gérer hier le mécontentement de leurs utilisateurs, frustrés de voir des nouvelles disparaître du site.

Les concepteurs du site de nouvelles Digg.com ont eu à gérer hier le mécontentement de leurs utilisateurs, frustrés de voir des nouvelles disparaître du site.

Digg.com est un site de nouvelles, sur lequel les utilisateurs votent pour celles qu'ils jugent les plus pertinentes.

Les plaintes ont commencé quand Digg a retiré un lien menant à un code pouvant être utilisé pour contourner le système de protection du format HD DVD.

Cette clé de cryptage permettrait notamment de contourner le système qui empêche les HD DVD d'être reproduits.

«Nous avons été avisés par les détenteurs de cette propriété intellectuelle qu'ils croient que la publication de cette clé est une violation de leurs droits. De manière à respecter ces droits et à nous conformer à la loi, nous avons retiré les publications de cette clé qui nous ont été rapportées», écrivait hier après-midi Jay Adelson, le PDG de Digg.

«Pour que Digg survive, ajoute-t-il, il doit se conformer aux lois.»

C'est que Digg, comme plusieurs autres sites Web, a reçu une lettre du consortium responsable de la gestion des droits numériques pour le format HD DVD l'enjoignant de cesser la publication du code.

Les utilisateurs du site ne l'entendaient pas ainsi. Les liens menant au code de 16 chiffres se sont multipliés à une vitesse folle sur le site, un utilisateur qualifiant la chose de «révolte numérique». La mutinerie allait faire tomber Digg, qui n'a pas résisté à l'assaut des internautes.

Quelques heures plus tard, l'un des créateurs du site annonçait sur le blogue officiel que l'entreprise faisait volte-face.

Le titre de son billet est par ailleurs éloquent: «Digg This: 09-f9-11-02-9d-74-e3-5b-d8-41-56-c5-63-56-88-c0». C'est le code présumé pour contourner le système de protection des HD-DVD.

«(...) le message est clair. Vous préférez voir Digg échouer en livrant une bataille plutôt que de le voir s'agenouiller devant une grande compagnie. Nous vous entendons et à compter de maintenant, nous ne supprimerons plus les nouvelles ou commentaires qui contiennent le code», écrit Kevin Rose, ajoutant qu'il fera face aux conséquences de cette décision.

Près de 24 heures plus tard, la grogne des utilisateurs du site s'est calmée, mais l'histoire aura suscité une conversation autour de ce que les gestionnaires de sites qui s'appuient sur leur communauté peuvent faire ou non.

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