Une entreprise de création web et publicité basée à Trois-Rivières, Media Publinet International, a reconnu avoir fait usage de plagiat lors d'une récente conception.

Une entreprise de création web et publicité basée à Trois-Rivières, Media Publinet International, a reconnu avoir fait usage de plagiat lors d'une récente conception.

L'entreprise avait en fait utilisé l'image du site Internet d'un programmeur français, Frédéric Boucher. La faute reconnue, l'employé responsable du méfait a été démis de ses fonctions.

Le site web en question était celui d'une entreprise trifluvienne, Caméléon Tattoo Studio. L'établissement avait signé un contrat d'une valeur de 500 $ avec Media Publinet International pour de la publicité et la mise en ligne d'un lien Internet affichant la carte d'affaires de l'entreprise.

«Par la suite, un vendeur nous a approchés en disant qu'il allait développer notre site web et qu'on pourrait même y vendre nos produits et y mettre des photos. Quelqu'un était venu nous rencontrer pour nous donner tous les détails», raconte la cofondatrice de Caméléon Tattoo studio, Caroline Allard.

Mais la dame ne se doutait pas que le concepteur web fautif allait en faire la mise en ligne, à son insu. «Nous avons reçu une facture de 2000 $ pour le site. Mais nous n'en voulions pas. L'entente que nous avions avec eux nous convenait très bien. Alors nous avons refusé de payer mais une partie du site est restée en ligne», ajoute Mme Allard.

C'est ce site web qui s'est retrouvé sur la toile, un site qui contenait de multiples ressemblances avec celui du concepteur français. D'ailleurs, selon le texte publié sur son site web, Frédéric Boucher prétend qu'il a facilement pu prendre fait du plagiat.

«Chaque visiteur de cameleontattoo est immédiatement pisté dans mes statistiques», stipule le texte.

L'homme résidant en France n'est d'ailleurs pas tendre à l'endroit des tactiques utilisées par Media Publinet. «On se croirait vraiment dans un super "gag" publicitaire où l'enfant, les lèvres pleines de chocolat, jure devant ses parents qu'il n'a pas du tout mangé de chocolat», mentionne-t-il.

Caroline Allard déplore ainsi les inconvénients causés par ce conflit entre ces deux partis.

«Nous sommes victimes des deux côtés. Les gens nous posent des questions et se demandent si on est responsable de tout ça, explique la dame. Tout ce que l'on souhaite, c'est qu'ils règlent leur histoire et que tout s'arrange.»

Caméléon Tattoo Studio ne réclamera pas de dédommagement financier.

Aveux

Media Publinet International n'a pas hésité à confirmer les faits. Même si elle affirme que «c'est une première», l'entreprise assure avoir pris tous les moyens pour que ce type d'histoire ne se reproduise plus.

«Nous avons eu un problème avec un de nos concepteurs web et lorsque nous en avons pris connaissance, nous l'avons congédié», a expliqué le propriétaire de la compagnie, Daniel-Alexandre Brouillette, lors d'un court entretien.