Une association de riverains de la calle de la Montera, la «rue de la prostitution» madrilène, menace d'installer des webcams sur les balcons pour filmer prostituées, clients, proxénètes et diffuser les vidéos sur Internet, ont rapporté mercredi les médias espagnols.

Une association de riverains de la calle de la Montera, la «rue de la prostitution» madrilène, menace d'installer des webcams sur les balcons pour filmer prostituées, clients, proxénètes et diffuser les vidéos sur Internet, ont rapporté mercredi les médias espagnols.

Fatigués par l'intense activité régnant sur leurs trottoirs, les membres de l'association des «Nouveaux voisins de Montera» espèrent dissuader les clients en diffusant leurs images sur des sites de clips vidéos comme YouTube.

Les voisins dénoncent l'insécurité croissante dans la rue Montera, où ils affirment être régulièrement insultés, menacés par les proxénètes et montrent du doigt les nouveaux réseaux d'Europe de l'Est.

La rue, qui relie la Puerta del Sol à l'avenue Gran Via, en plein centre de la capitale espagnole, a toujours été l'un des hauts-lieux de la prostitution madrilène.

Mais jusqu'à ces dernières années, il s'agissait surtout de prostituées latino-américaines et espagnoles, avec lesquelles il était plus facile de cohabiter, affirment les voisins.

L'initiative des habitants de la Montera, qui ont déjà manifesté leur colère au cours de plusieurs actions ponctuelles, n'est en principe pas légale en Espagne où l'installation de caméras de surveillance sur la voie publique est encadrée par la loi sur la protection des données privées et du strict ressort des pouvoirs publics.