Ce qui a commencé comme une rencontre informelle de cracks informatiques californiens, il y a deux ans, est devenu l'une des formules les plus en vogue pour dévoiler, améliorer et, pourquoi pas, financer des projets sur l'internet.

Ce qui a commencé comme une rencontre informelle de cracks informatiques californiens, il y a deux ans, est devenu l'une des formules les plus en vogue pour dévoiler, améliorer et, pourquoi pas, financer des projets sur l'internet.

BarCamp Montréal, une rencontre informelle ouverte à tous ceux qui ont à coeur les nouvelles technologies, permet du même coup de tâter le pouls des TIC (technologies de l'infomation et des communications) montréalaises.

Évidemment, quand il est question d'un événement plus ou moins marginal relatif aux TIC, on fait rapidement le lien avec la Silicon Valley. BarCamp n'y échappe pas. L'événement y a d'ailleurs vu le jour en 2005, en réaction à une rencontre au sommet annuelle organisée par le gourou de ce qu'on appelle le web 2.0, Tim O'Reilly.

Une importante communauté de développeurs de la côte ouest américaine, qui jugeait cette rencontre trop élitiste, a organisé un événement du même genre et ouvert à tous. Ça a rapidement fait boule de neige : on compte aujourd'hui des rencontres de ce type un peu partout dans le monde.

BarCamp

À Montréal, l'événement s'appelle le BarCamp. Il a eu lieu pour la première fois en octobre dernier et se tiendra de nouveau le 28 avril prochain, à la Société des arts technologiques (SAT), boulevard Saint-Laurent.

Il y a aussi un BarCamp Québec dans la Vieille Capitale, mais la date et le lieu de la prochaine rencontre n'a pas encore été déterminé.

Pour comprendre le fonctionnement de cet événement, il faut être familier avec la culture du web 2.0, puisque la journée se déroule entièrement sur le thème de la collaboration et de la participation. L'organisation du BarCamp le résume ainsi : «Tous les participants doivent donner une démonstration, une séance ou aider à une d'entre elles», lit-on sur le site web consacré à l'événement.

Autrement dit, il n'y a pas de spectateurs au BarCamp, que des conférenciers. Il n'y a pas non plus d'ordre du jour. Ou, pour être plus précis, l'ordre du jour est établi par les participants au moment où ils envahissent les lieux, ce qui semble faire l'affaire de tous. «Arrivez tôt afin d'obtenir un espace sur l'horaire des présentations.«

Ainsi, les salles de conférence sont disponibles selon un horaire précis, mais le contenu des présentations -et le nom des présentateurs- ne sera connu que quand les intéressés s'inscriront à l'horaire. En octobre dernier, les sujets variaient grandement, bien qu'ils aient été intimement liés à Internet et aux TIC. Naturellement.

Réseautage

Sur place, des étudiants, des développeurs, des entrepreneurs et des investisseurs -dont un certain nombre d'anges financiers, plus intéressés aux technologies émergentes qu'au rendement à court terme- s'intéressent à un peu tout ce qui se passe au cours de la journée.

Pour Austin Hill, un ange financier montréalais qui suit de près le développement des technologies émergentes dans la métropole, le BarCamp, et les DemoCamp, des soirées express de deux heures utilisant le même concept, sont une mine inépuisable de trouvailles.

«À Montréal, la communauté des développeurs de logiciels libres est l'une des plus importantes, dit-il. Ces événements sont de bons endroits pour le constater et pour rencontrer les gens qui en sont la cause.»

Grâce à ces rencontres, d'ailleurs, Austin Hill espère que Montréal pourra réapparaître parmi les villes les plus propices pour le démarrage d'entreprises opérant autour d'Internet. «Il y a de plus en plus de monde qui veut remettre Montréal sur la carte, comme un endroit propice pour lancer de nouvelles entreprises.»

Évidemment, ceux qui en doutent sont invités à aller faire un tour à la SAT le 28 avril prochain. Petit conseil: préparez-vous une petite présentation, il ne faudrait pas arriver les mains vides...