Les autorités thaïlandaises ont bloqué mercredi l'accès au site d'échange de vidéos YouTube à la suite de la diffusion d'une vidéo jugée offensante pour le roi de Thaïlande, a annoncé un porte-parole gouvernemental.

Les autorités thaïlandaises ont bloqué mercredi l'accès au site d'échange de vidéos YouTube à la suite de la diffusion d'une vidéo jugée offensante pour le roi de Thaïlande, a annoncé un porte-parole gouvernemental.

Les autorités ont demandé à YouTube de retirer cette vidéo, considérée comme insultante pour le roi Bhumibol Adulyadej, mais aucune action en ce sens n'a été prise jusqu'à présent, a déclaré Vissanu Meeyoo, porte-parole du ministère de la communication.

«Nous bloquons l'accès à ce site depuis ce matin, après avoir jugé qu'il était très insultant pour Sa Majesté le Roi», a-t-il expliqué mercredi à l'AFP.

«Nous avons demandé à YouTube de retirer la vidéo mais ils n'ont pas fait preuve de coopération. S'ils retirent le clip, nous envisagerons de lever l'interdiction», a-t-il souligné, précisant que le ministère de l'information pourrait agir contre d'autres sites affichant des liens vers la vidéo incriminée.

Sur cette vidéo de 44 secondes, des images du roi se succèdent au son de l'hymne national thaïlandais. Un montage montre le roi à côté d'une photographie de pieds, considérés comme la partie la plus vile du corps humain dans le bouddhisme, une juxtaposition extrêmement insultante dans ce pays majoritairement bouddhiste.

Le profil de l'utilisateur YouTube ayant publié la vidéo indique qu'il se trouve aux Etats-Unis. YouTube appartient au géant américain Google, et accueille chaque mois plus de 70 millions de visiteurs.

La décision des autorités thaïlandaises intervient une semaine après la condamnation d'un Suisse à dix ans de prison pour avoir barbouillé de peinture noire des portraits du roi.

Le roi Bhumibol, qui fêtera ses 80 ans en décembre, a célébré cette année ses soixante ans de règne, un record de longévité. Son image est surveillée de près par le palais royal qui examine à la loupe les ouvrages et les articles écrits sur lui, y compris à l'étranger, ainsi que les sites internet, dont il bloque régulièrement l'accès. Toute insulte est assimilée à un crime de lèse-majesté et peut être sévèrement punie, y compris par la prison.