Le site d'échange de vidéos YouTube, détenu par Google, a conclu «plus de 1000 accords de partenariat» avec des propriétaires de contenus, grands et petits, a confirmé à l'AFP un porte-parole du groupe David Song, qui se construit ainsi une vaste médiathèque légale.

Le site d'échange de vidéos YouTube, détenu par Google, a conclu «plus de 1000 accords de partenariat» avec des propriétaires de contenus, grands et petits, a confirmé à l'AFP un porte-parole du groupe David Song, qui se construit ainsi une vaste médiathèque légale.

YouTube, en litige avec des groupes comme Viacom (chaînes MTV, etc.) qui a exigé le retrait de 100 000 extraits pirates de ses émissions, a réagi en multipliant les accords de fourniture légale de contenu avec des indépendants comme avec de grandes entités, dont le groupe britannique BBC, qui a annoncé un vaste accord avec YouTube vendredi.

La BBC mettra en ligne des clips vidéos issus de ses programmes et installera ainsi sur YouTube trois «chaînes", deux consacrées au divertissement et une à l'actualité.

Outre la BBC, YouTube a annoncé cette semaines plusieurs nouveaux accords: l'un avec la Championnat nord-américain de basket (NBA), qui a accepté l'utilisation par le site des images de la NBA et obtenu un espace «NBA Channel", où les fans de basket peuvent accéder aux images du championnat et envoyer leurs propres vidéos, sous contrôle de la NBA.

YouTube a également conclu cette semaine un accord avec la maison de disques indépendante Wind-up Records, qui mettra ses clips vidéos sur le site et laissera les internautes utiliser des chansons pour leurs clips personnels.

Et mi-février, la maison de productions vidéos et musicales Digital Music Group, qui possède les droits d'un certains nombre de séries télévisées, a également annoncé un accord avec YouTube pour offrir une partie de son catalogue.

Plusieurs grandes chaînes de télévision américaines comme NBC, CBS et Fox ont elles aussi conclu des accords de fourniture de contenu avec YouTube.

La plupart des autres partenariats conclus ces derniers mois sont restés discrets. Selon le New York Times, qui a dévoilé vendredi l'existence d'un millier d'accords de ce type, ils concernent par exemple la maison de disques Hollywood Records (groupe Disney), le label de la chanteuse Hilary Duff, le groupe automobile Ford, le site de bricolage AskTheBuilder et la chaîne de sport new-yorkaise Yes Network.

Tous ces nouveaux partenaires viendront enrichir les millions de clips déjà disponibles sur YouTube, qui élargit ainsi sont audience sans crainte de procès (le trafic a encore augmenté de 14% sur le site dans la première quinzaine de février, malgré le litige avec Viacom, selon le cabinet HitWise).

Le porte-parole s'est refusé à dévoiler le nombre de nouveaux clips concernés.

Ces partenaires espèrent atteindre le public de YouTube, un public de plus de 70 millions d'internautes, dont beaucoup de jeunes, pour développer leur audience et promouvoir leur contenu, et aussi récupérer des recettes publicitaires.

Tous les accords évoquent en effet un partage de revenus publicitaires, bien qu'ils soient pour l'instant encore quasiment inexistants sur YouTube.

Mais YouTube doit désormais faire face à un tout nouveau concurrent, le site de télévision sur internet Joost, lancé par les fondateurs du téléphone sur internet Skype.

Joost, qui ne propose que du contenu légal, à la demande, généralement gratuit, protégé contre le piratage et fourni par les chaînes (non pas comme YouTube posté par les internautes), accélère lui aussi les partenariats.

Cette semaine, il a conclu un accord avec le groupe de télévision JumpTV (chaînes multilingues), et le 20 janvier avec le groupe Viacom, principal rival de YouTube.

Joost diffusera gratuitement «des milliers de programmes» de Viacom (émissions de MTV, films des studios Paramount) avec un partage des revenus publicitaires.

Joost a aussi noué des partenariats avec l'Américain Warner Music et le Néerlandais Endemol.