L'organisation de défense des droits de l'homme Amnistie internationale s'est élevée jeudi contre la condamnation à quatre ans de prison prononcée à l'encontre d'un jeune blogueur égyptien, appelant à sa libération «immédiate et sans condition».

L'organisation de défense des droits de l'homme Amnistie internationale s'est élevée jeudi contre la condamnation à quatre ans de prison prononcée à l'encontre d'un jeune blogueur égyptien, appelant à sa libération «immédiate et sans condition».

Un tribunal d'Alexandrie a condamné jeudi un jeune blogueur égyptien, Abdel Karim Souleimane connu sous le pseudonyme de Karim Amer, 22 ans, à quatre ans de prison pour atteinte à la religion et diffamation du président.

«Ce verdict est un nouveau coup porté à la liberté d'expression en Egypte», a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord.

«Les autorités égyptiennes doivent protéger l'exercice pacifique de la liberté d'expression, même si les opinions exprimées peuvent être considérées comme offensantes», a-t-elle ajouté, précisant qu'Amnistie considérait Karim Amer comme un «prisonnier de conscience».

Elles doivent également «abroger la loi qui, en violation avec les règles internationales, prévoit des peines de prison pour des actes qui constituent rien de plus que l'exercice pacifique des droits de la liberté d'expression, de pensée, de conscience et de religion», a plaidé Amnistie.

Karim Amer a été condamné à trois ans de prison pour atteinte à la religion et à un an pour diffamation du président égyptien Hosni Moubarak.

Il est le premier blogueur jugé et condamné en Egypte, où plusieurs blogueurs ont été arrêtés l'an dernier avant d'être relâchés. L'un d'entre eux, Mohamed al-Charquaoui, avait été roué de coups et soumis à des sévices sexuels pendant sa détention, selon des organisations des droits de l'homme.

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