Les Têtes à Claques et YouTube ont fait leur effet au cours de la dernière année. Les internautes québécois regardent de plus en plus de vidéos en ligne.

Les Têtes à Claques et YouTube ont fait leur effet au cours de la dernière année. Les internautes québécois regardent de plus en plus de vidéos en ligne.

En décembre 2005, un Québécois sur dix avait regardé ou téléchargé des vidéos en ligne au cours du mois. Un an plus tard, cette proportion s'élevait à près de 16%.

Ces chiffres ont été dévoilés par le Cefrio ce matin, dans le cadre de la publication de son étude annuelle NETendances, qui scrute les habitudes des Québécois relativement à l'Internet.

«Chez les 18 à 24 ans, on est rendu à 53% qui ont regardé des vidéos en décembre 2006. Ça doublé à l'intérieur d'un an. Les phénomènes YouTube, Têtes à Claques et TonTuyau ne sont pas étrangers à ça. La tranche de population la plus touchée et la plus intéressée, ce sont les jeunes», dit Éric Lacroix, directeur des enquêtes et veille stratégique pour le Cefrio.

Une autre tendance observée depuis un an seulement est la fréquentation des blogues. En 2005, seulement 12% des Québécois en avaient consulté un. L'année dernière, c'est près d'un Québécois sur cinq qui a cliqué pour lire un carnet.

«Cette forte croissance au cours de la dernière année est certainement attribuable à la plus grande offre et à une plus grande popularité des blogues», écrit le Cefrio dans son étude.

Le Cefrio n'a toutefois pas mesuré la proportion de Québécois qui tiennent un blogue ou qui mettent des vidéos en ligne sur les sites populaires comme YouTube.

Mais il promet de poser la question aux internautes dès l'an prochain, afin d'avoir une image plus claire des Québécois qui génèrent du contenu sur le Web.

De manière plus générale, le sondage démontre qu'au cours de la dernière année, 140 000 nouveaux internautes sont apparus au Québec.

En novembre 2006, c'est 72% des adultes de la province qui disaient naviguer sur le Web, une hausse considérable par rapport aux 34% de janvier 2000.

Éric Lacroix rappelle que dans les foyers où il y a des enfants, Internet a tendance a être plus présent.

«99% des adolescents utilisent Internet, dit-il. Les garçons jouent beaucoup à des jeux en ligne, et les jeunes en général sont de grands communicateurs», dit-il.

Par ailleurs, l'écart observé entre les hommes et les femmes au cours des dernières années par le Cefrio s'est résorbé. Les femmes avaient toujours été moins nombreuses que les hommes à naviguer sur le Web, ce qui n'était plus le cas en décembre 2006.

Le sondage a été réalisé auprès de 12 000 répondants adultes en 2006, soit un millier par mois. Les résultats comportent une marge d'erreur de 3,8%.

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Quelques faits saillants du rapport (en format PDF, 1,1 Mo)