Le PDG de la maison de disques Warner Music Edgar Bronfman a estimé jeudi qu'il fallait maintenir des systèmes de protection (DRM) sur les musiques distribuées par internet, mais souligné que son groupe teste des diffusions gratuites de titres, financées par la publicité.

Le PDG de la maison de disques Warner Music Edgar Bronfman a estimé jeudi qu'il fallait maintenir des systèmes de protection (DRM) sur les musiques distribuées par internet, mais souligné que son groupe teste des diffusions gratuites de titres, financées par la publicité.

«Nous sommes en faveur de la poursuite de l'utilisation des DRM pour protéger la propriété intellectuelle de notre groupe et de nos artistes. La notion que la musique ne mérite pas la même protection que les logiciels, la télévision, les films et les jeux vidéos est complètement illogique», a-t-il déclaré lors d'une réunion avec des analystes.

Edgar Bronfman répondait ainsi à une lettre ouverte du patron d'Apple, Steve Jobs, qui a appelé les maisons de disques à abandonner les DRM, arguant que de toute façon ils n'empêchent pas le piratage.

«Mais le coeur du problème pour le consommateur est l'interopérabilité: en tant que fournisseur de contenus, nous voulons que les consommateurs aient accès à nos musiques sans obstacles, en achetant sur n'importe quel site et en utilisant n'importe quel matériel ou logiciel», a-t-il déclaré.

Une manière d'appeler Apple à modifier les DRM appliqués sur son site de téléchargement iTunes, leader du marché, pour que les consommateurs puissent les écouter ailleurs que sur les baladeurs iPod d'Apple.

«Les DRM et l'interopérabilité ne sont pas la même chose», a martelé M. Bronfman.

Le patron de Warner Music a aussi expliqué que son groupe testait des diffusions gratuites de ses contenus sur internet avec un financement par la publicité, notamment via des accords avec le site de vidéos YouTube et avec le site de musique last.fm.

«Cela montre que nous réfléchissons à notre activité différemment, en utilisant la publicité et d'autres moyens innovants pour monnayer nos contenus», a-t-il dit, appelant à une nouvelle mesure de l'activité du secteur, qui ne se limiterait plus aux nombres d'albums vendus.

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