Le PDG de Libération, Laurent Joffrin, souhaite en priorité développer le site Internet du quotidien, même si l'édition papier reste «le coeur de l'activité» du journal, qui doit «trouver une nouvelle relation avec le lecteur», a-t-il indiqué lundi sur BFM.

Le PDG de Libération, Laurent Joffrin, souhaite en priorité développer le site Internet du quotidien, même si l'édition papier reste «le coeur de l'activité» du journal, qui doit «trouver une nouvelle relation avec le lecteur», a-t-il indiqué lundi sur BFM.

Le plan de redressement et la recapitalisation du quotidien ayant été entérinés, Libération va désormais s'atteler à «trouver une nouvelle relation avec le lecteur, réaffirmer (ses) engagements sociaux et culturels et démontrer qu'on peut faire de Libération une entreprise multimédias», a-t-il expliqué.

Le journal papier, qui comportera «40 pages», restera «le coeur de l'activité de Libération», mais «nous aurons une priorité de développement sur le site Internet», a indiqué M. Joffrin.

Le PDG compte reconstituer un «journal permanent» sur Internet, alors que celui existant actuellement est «un peu insuffisant», et développer «l'activité communautaire autour de blogues».

«Dans l'immédiat, on doit investir dans des logiciels, des innovations techniques pour faciliter le fonctionnement du site et puis on doit faire une radio du Web», a-t-il ajouté.

Sur le plan éditorial, «le projet est de porter un certains nombre de valeurs et d'expressions de la société dans la campagne électorale», a-t-il déclaré, ajoutant que Libération était «un journal de centre gauche», mais «pas un journal à oeillères».

M. Joffrin a indiqué «chercher quelqu'un» pour le remplacer au poste de directeur de la rédaction, qu'il cumule actuellement avec ses fonctions de PDG.

Il a indiqué avoir rencontré le directeur de la rédaction du Journal du Dimanche, Jacques Espérandieu, mais a précisé «ne pas être sûr qu'il vienne à Libération».

Sur le plan financier, M. Joffrin s'est dit confiant dans la possibilité de trouver un accord sur les créances avec la régie publicitaire de Libération, Publicis. Cet accord est indispensable à la réalisation du plan de sauvegarde du journal.

«Si nous restons au niveau actuel de diffusion, de 135 000 exemplaires, et si le marché publicitaire ne s'effondre pas, on aboutit à un équilibre d'exploitation en fin d'année», a-t-il ajouté.

- Liberation.fr